Le corps du révérend pasteur Kakule Sombola Josué a été inhumé, jeudi 16 mars 2023 au cimetière de Mbolu, dans la commune de Bulengera, en ville de Butembo, (Nord-Kivu). Ce serviteur de Dieu au sein de l’Église évangélique du rite africain (EERA) est mort, la journée de mardi 14 mars dernier, massacré par les rebelles présumés ADF à côté d’une dizaine d’habitants dans la localité de Mabuku, en territoire de Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Ce pasteur, selon le représentant légal et mondial de l’Église évangélique du rite africain (EERA), avait été tué à la machette par les rebelles, pendant qu’il voulait récupérer quelques biens à la paroisse afin de se mettre à l’abri de la menace sécuritaire. Il a été conduit à sa dernière demeure après des hommages rendus par des cardinaux, des évêques, d’autres pasteurs et des centaines de chrétiens de l’église. C’était au cours du culte de requiem tenu à la supra-paroisse « Temple des vénérés » de Nziapanda.
Au cours de ce culte, le secrétaire général de l’Église évangélique du rite africain (EERA) a fermement condamné la persistance des massacres des civils dans la région Est de la République démocratique du Congo. Le cardinal Kahindo Walyuva Jean-Baptiste Élie a, imploré la justice divine, peu avant d’interpeller le gouvernement congolais et l’armée à jouer pleinement leurs rôles régaliens.
Lors de l’incursion des ADF, la nuit de lundi au mardi 14 mars dernier dans la localité de Mabuku, au moins dix-sept (17) civils ont perdu la vie. Les rebelles ont également traîné des dizaines d’autres dans la forêt.
Le climat d’insécurité persistant dans la région de Beni freine l’évolution de la mission pastorale. Des centaines de chrétiens se sont déjà déplacés pour se mettre à l’abri de la menace. Des temples sont fermés, des serviteurs de Dieu contraints au déplacement forcés. La même situation sévit dans la province voisine de l’Ituri, théâtre des massacres des civils et d’un activisme accru des groupes armés locaux.
Didy Vitava