Les cultes de dimanche connaissent une faible participation des hommes comparativement aux femmes. Si certains ne trouvent pas d’intérêt en l’évangile, d’autres, par contre sont empêchés par des responsabilités et, sont partagés entre le temps consacré au culte et la recherche du pain quotidien. Cette préoccupation a été abordée par un théologien, ressortissant de l’Université divina gloria de Butembo, (UDGB), après un constat et des recherches menées dans les églises locales.
Le théologien Paluku Luhavo, a dans son travail de fin de cycle, défendu l’année dernière à l’UDGB, évoqué plusieurs causes à la base de cette faible participation des hommes au culte de dimanche au sein de plusieurs églises, en ville de Butembo (Nord-Kivu).
Il parle, entre-autres, de difficultés liées à la survie des familles, caractérisées par un déséquilibre économique, pour les uns, et le manque de confiance à certains pasteurs pour les autres. Le théologien, a aussi soulevé le manque d’intérêt dans l’évangélisation et le non-respect du temps dans la célébration des cultes. De surcroit, ce chercheur parle aussi de la non-adaptation des messages bibliques aux réalités de la vie courante.
« Les fidèles chrétiens masculins ne viennent pas nombreux aux cultes suite aux difficultés liées à la vie quotidienne dans ce pays. Le manque des moyens suffisants stockés en famille et le manque d’intérêt évangélique de trouver un lien entre l’évangile et la vie concrète, il y a aussi le non respect du temps dans la célébration des cultes qui mènent certains hommes à voir que le culte prend beaucoup de temps alors qu’ils ont de programme surchargé et concentré. Les pasteurs d’aujourd’hui se concentrent surtout vers les mamans et ça cause problème », a indiqué le théologien Paluku Luhavo.
Au vu de ces multiples défis, ce chercheur a préconisé l’organisation des séminaires bibliques pour les hommes, la contextualisation des enseignements bibliques, leur adaptation aux réalités de la vie quotidienne et la réduction du temps consacré à la célébration des cultes.
Il note, cependant, que les hommes doivent être beaucoup sensibilisés sur leur rôle de berger au sein de l’Eglise. Le théologien indique, aussi, que les hommes sont invités à endosser d’énormes responsabilités chrétiennes, que leur attribuent les saintes écritures.
« Pour toute la communauté, en commençant par l’évangélisation des pasteurs, on peut organiser des séminaires des papas et ça pourra contribuer à l’avancement de l’église. On doit amener les fidèles masculins à trouver intérêt personnel dans la participation au culte. Aux pasteurs gérant des cultes des papas, de réduire le timing et de faire un lien entre l’évangile et la vie quotidienne des fidèles masculins. On doit aussi les encourager à se sentir plus responsables pour l’évangilisation du monde partant du culte de 12 apôtres qui étaient tous masculins. Il faudrait appeler les papas et les remettre dans leurs responsabilités chrétiennes », a-t-il conclu.
Il convient de noter que ce sont en grande partie les femmes qui semblent plus engagées dans plusieurs départements de l’église. Celles-ci, sont présentes dans plusieurs services, chorales et mouvements chrétiens, à l’opposé des hommes, qui semblent moins intéressés.
Mbelesi Voyage