La commune de Kanyabayonga, située à la sortie Sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu) accueille de nouvelles vagues des populations déplacées depuis le début de la semaine. Il s’agit des déplacés qui fuient les combats entre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans plusieurs villages de la chefferie de Bwito, dans le territoire voisin de Rutshuru.
Selon la société civile de Kanyabayonga, environ 10.000 familles des déplacés sont déjà présentes dans l’entité. Elles sont, les unes, hébergées dans les familles d’accueil et, les autres, dans des églises, écoles. Faute d’abris, d’autres passent des nuits à la belle étoile, rapporte le président des forces vives de Kanyabayonga.
Muhindo Tsavu plaide pour leur assistance en vivres et non vivres : « Nous avons accueilli les déplacés dans la commune de Kanyabayonga, ils sont vraiment nombreux, ils sont aux environs de 10.000 familles qui sont maintenant logées dans l’entité de Kanyabayonga. Ils sont logés dans des familles d’accueil, certains dans des sites, les autres sont logés dans des écoles, des églises et les autres venus la nuit dernière ont passé la nuit à la belle étoile. Leurs besoins très urgents sont les vivres, les médicaments, l’eau aussi qui semble insuffisante dans l’entité« .
Jeudi 7 mars, le bourgmestre de la commune de Kanyabayonga, Kasereka Fatiri Chrysostome avait appelé la population locale à faire preuve de solidarité envers les déplacés fuyant la guerre dans le territoire voisin de Rutshuru.
Ce vendredi 8 mars, des affrontements ont été signalés entre les FARDC et les rebelles du M23/RDF sur le tronçon Rwindi-Kibirizi, en plein Parc national des Virunga. Ces combats ont encore provoqué le déplacement de plusieurs habitants.
Didy Vitava