Plusieurs femmes et jeunes filles de la ville de Butembo, (Nord-Kivu), ont célébré la journée internationale de la femme sous un climat de deuil pour dénoncer les tueries des civils et la guerre incessante dans la partie Est de la République démocratique du Congo, (RDC), sous « le silence total » de la communauté internationale.
Elles exigent la « cessation des violences armées » au Nord-Kivu et « la restauration de la paix durable » afin de promouvoir la femme et la jeune fille.
C’est ce qu’on pouvait lire sur les calicots qu’elles brandissaient au cours d’un défilé organisé vendredi 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme : « Pas de développement sans la paix », « Non à l’utilisation des enfants dans les conflits forcés de tous genres car leur éducation doit rester une priorité pour tous, « Stop au massacre », « Non aux violences armées dans le Nord-Kivu mais oui à une paix durable pour la promotion des femmes et des jeunes filles », « Non à la guerre ! Nous voulons la paix » ou encore « Nous disons non à la complicité de la communauté Internationale dans les conflits armés à l’Est de la RDC », et bien d’autres.
Ce défilé est intervenu après une messe d’imploration de la paix, ayant réuni les femmes de Butembo à la cathédrale Mater Ecclesiae du diocèse catholique de Butembo-Beni.
A travers ces différents messages, les femmes de Butembo ont manifesté leur désarroi face au silence de la communauté internationale et, veulent voir l’État congolais fédérer toutes ses forces afin de sécuriser la population et protéger l’intégrité territoriale.
A Butembo, une forte mobilisation des femmes a été perceptible. Elles sont venues de différentes confessions religieuses, structures, associations et organisations féminines. Toutes les couches étaient représentées pour faire entendre leur cri d’alarme face aux tueries de trop dans la partie Est.
Mbelesi Voyage