La rentrée des classes pour l’année scolaire 2024-2025 s’annonce hypothétique dans les écoles du groupement Busanza dans la Sous-division éducationnelle Rutshuru 1 à l’Est du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Selon le point focal du Réseau communautaire pour la protection de l’enfant (RECOPE) dans ce groupement, à 21 jours de la rentrée scolaire, aucun indicateur ne présage la reprise des cours à Busanza. Et ce, après 3 ans de suspension des activités scolaires suite à l’instabilité sécuritaire dans la zone.
Les parents s’en inquiètent. Certains d’entre eux sont obligés d’inscrire leurs enfants dans d’autres écoles notamment à Kiwanja et Rutshuru Centre rapporte Mazirane Justin point focal du RECOPE en groupement Busanza.
« Nous venons de réaliser trois ans sans activités scolaires et jusqu’à présent, nous sommes mi-août, aucun signe sur la reprise des activités. Cette situation inquiète les parents. Ceux qui ont des moyens sont en train de déplacer leurs enfants vers Kiwanja et Rutshuru-Centre », explique-t-il.
Il s’inquiète du sort des enfants dont les parents ne disposent pas des moyens financiers suffisants pour leur inscrire dans les écoles fonctionnelles en dehors du groupement Busanza.
« Malheureusement, ce ne sont pas tous les parents qui ont des moyens pour déplacer leurs enfants. Les chefs d’établissement disent qu’ils ne savent pas si les enseignants vont accepter de reprendre les cours. Nous nous posons multiple questions dans le cas où les enfants ne reviendraient à l’école cette année », explique-t-il.
Dans un entretien avec la presse le vendredi 9 août dernier, madame Prisca Luanda Kamala, conseillère principale du gouverneur militaire du Nord-Kivu, avait affirmé que tous les enfants doivent aller à l’école, y compris ceux qui se trouvent dans les zones sous occupation des rebelles.
« Tout enfant a droit d’aller à l’école, même les enfants qui sont dans les zones sous occupations des rebelles, ces enfants doivent aller à l’école parce que ce sont des enfants congolais, c’est l’avenir de demain et ces enfants étudient dans les mêmes conditions que les autres », a-t-elle dit.
Pendant ce temps, Mazirane Justin point focal du Réseau communautaire pour la protection de l’enfant (RECOPE) en groupement Busanza plaide pour l’implication des autorités gouvernementale en vue de l’effectivité de la rentrée scolaire dans cette entité de Rutshuru, le lundi 2 septembre prochain.
La Rédaction