Le Docteur Denis Mukwege a signé une lettre ouverte, mardi 5 mars dernier, dans laquelle, il demande au Conseil de sécurité de l’ONU de suspendre et revoir le plan conjoint de retrait de la Mission de l’organisation de Nations-Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) de la République démocratique du Congo, (RDC).
Dans cette correspondance consultée mercredi 6 mars, par nos confrères de la radio onusienne, le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2023 présente la détérioration de la situation sécuritaire et l’amplification des violences armées et leurs effets sur les populations de l’Est du pays, particulièrement celles du Nord-Kivu, comme des raisons suffisantes, devant justifier le maintien de cette mission en RDC.
Denis Mukwege dit craindre que le « retrait précipité » des casques bleus et de la brigade d’intervention laisse un vide sécuritaire au pays. Il redoute aussi que la guerre d’agression rwandaise en cours au Nord-Kivu embrase la sous-région des Grands lacs si rien n’est fait.
Cette demande du prix Nobel de la paix 2018 intervient dans un contexte où bon nombre des congolais n’attendent que le retrait de la force onusienne. Celle-ci est accusée d’avoir failli à sa mission, celle notamment, d’éradiquer des groupes armés dans la partie Est du pays.
La Rédaction