Les activités pastorales ont effectivement repris au sein de la Paroisse ordinaire (P.O) Kabasha de l’Eglise évangélique du rite africain (EERA), en diocèse de Mabuku, dans le territoire de Beni, (Nord-Kivu). Il y a quelques mois, cette entité située sur la route Butembo-Beni et ses environs étaient le théâtre des massacres des civils attribués aux terroristes des Forces démocratiques alliées (ADF).
Le révérend pasteur Kasereka Vuvatsi Melchisédech responsable de cette paroisse rassure que des fidèles chrétiens ont, en majorité, regagné cette entité et participent activement à toutes les activités de l’église.
« Les activités de l’Eglise avaient connu une perturbation suite à la situation qui prévalait ici les jours passés. Mais aujourd’hui nous sentons au moins que ça va parce que les chrétiens sont déjà de retour dans l’entité, disons presque 95 à 100% », affirme-t-il dans un entretien accordé samedi, à RTPA.CD.
Le pasteur s’est, par ailleurs, félicité de l’évolution des travaux de construction du temple de Yahvé de cette entité pastorale. A l’en croire, les travaux sont centrés sur la tour. Il dit être satisfait de l’implication des chrétiens dans la réalisation de cette œuvre.
« Les travaux évoluent. Actuellement nous nous concentrons sur la construction de la tour et nous envisageons monter prochainement la charpente. Vu les difficultés et les turbulences que nous vivons, nous trouvons vraiment que les chrétiens sont en train de se donner à ces travaux selon leurs niveaux de vie », confie-t-il.
Il exhorte tous les chrétiens de cette paroisse à la persévérance dans la foi en Dieu, en lui servant notamment sans relâche : « Je voudrai rappeler aux chrétiens que le travail de Dieu repose sur nous, malgré les épreuves, il n’y a rien qui puisse nous détacher de la mission de Dieu, continuons l’œuvre de Dieu ».
Il sied de rappeler qu’en novembre 2022, la localité de Kabasha avait été attaquée par des présumés ADF. Trois personnes avaient trouvé la mort à côté des maisons et un centre de santé incendiés.
Les récents massacres signalés en mars dernier notamment dans les régions de Mabuku, Kaninga et Mabulengwa, des entités proches de Katasha ont affecté le cours normal des activités socioéconomiques dans cette localité.
Elle a accueilli des centaines des déplacés pendant que ses habitants, à leur tour, se déplaçaient craignant des éventualités. Parmi les 27 civils tués dans lesdites régions figurait le pasteur responsable de la Paroisse ordinaire Mabuku de l’Eglise évangélique du rite africain (EERA).
Josué Kahavo