Cinq (5) mois après la dernière attaque des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), la quasi-totalité des déplacés du site de Lala peinent encore à regagner ce camp. Ce site est situé dans la chefferie des Bahema-Bajere dans le territoire de Djugu (Ituri), dans l’Est de la République démocratique du Congo, (RDC).
La nouvelle est rapportée à RTPA.CD par la société civile locale. A l’en croire, la majorité des déplacés revient la journée dans ce site mais passe les nuits dans divers milieux d’accueil. Ce, en depit de l’installation d’un camp militaire dans les encablures de ce site.
Désiré Malodra, président des forces vives de Bahema-Bajere explique la situation par le traumatisme engendré dans le chef de ces populations par l’attaque du 12 juin dernier qui avait coûté la vie à 45 personnes (déplacés) dans ce site. Une dizaine de blessés avait été aussi déploré.
« Il y a des gens, la vie y est seulement pendant la journée mais la nuit les gens se retirent toujours du site. Vous savez, ce qui s’est passé dans le site, ça a créé vraiment un traumatisme de haut niveau. C’est cela qui fait vraiment que les gens n’aient pas cette confiance de passer la nuit dans ce site là surtout qu’ils ont vécu une scène qui a été vraiment douloureuse. En tout cas la journée il y a quand-même la vie, mais c’est la majorité qui rentre la nuit. Il y a un petit nombre qui passe des nuits là bas, on peut l’estimer à 15%« , a-t-il déclaré.
La position militaire installée dans le parages de ce site ne garantie aucunement les déplacés de Lala de leur sécurité. La société civile appelle au rétablissement total de l’autorité de l’État dans la zone afin de rassurer toute la population de sa sécurité.
Vérité Johnson