Le député provincial du Nord-Kivu, Saidi Balikwisha Émile annonce pour ce dimanche 15 janvier, une série de consultations des différentes couches de la population de la partie Nord de la ville de Butembo, (Nord-Kivu), en vue de recueillir leurs points de vue dans la perspective d’envisager des voies de sortie de la crise sécuritaire qui gangrène cette partie de la ville. Ces consultations vont se tenir au bureau de la fondation de cet élu du territoire de Beni, sis au rond-point Vuhira, (4Km), au quartier Kamisi-mbonzo, dans la commune de Bulengera.
Cet élu du peuple décide ainsi d’échanger avec les représentants des couches de la population du Nord de Butembo après que le maire, le commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger, a interdit son meeting qu’il annonçait pour ce même dimanche au marché de Byasa pour cette fin. Il dénonce néanmoins cette mesure de l’autorité urbaine, qui selon lui, obstrue le processus de rétablissement du mariage civilo-militaire et de la concorde sociale dans cette partie de la ville.
« Même si on vient d’annuler le meeting, je demande que chaque cellule apprête quatre délégués, un papa, une maman, un jeune et un membre de la société civile. À partir de 13heures, ils vont me croiser au rond-point Vuhira, au bureau de la fondation Saidi Balikwisha, je vais les recevoir cellule par cellule afin de comprendre davantage la source de cette insécurité dans les quartiers du nord de la ville, ses instigateurs et voir par quelle voie on peut en trouver des solutions. Quand on ne veut pas que nous nous adressions à la population, on fait comme si on ne voulait pas qu’elle nous dise ce qu’elle connait de la situation, pendant que le besoin est de trouver la paix et mettre fin à la situation d’insécurité », a-t-il expliqué.
A l’issue de ces consultations, l’élu du territoire de Beni rassure de son engagement à poursuivre le plaidoyer auprès des autorités compétentes afin que la partie nord de Butembo recouvre sa tranquillité.
Il convient de préciser que les quartiers Congo Ya Sika, Mukalangirwa, Mathembe et Kamisi-mbonzo, dans la partie Nord de la ville de Butembo traversent un climat sécuritaire volatile. Des positions militaires sont de plus en plus la cible des attaques des présumés miliciens Maï-Maï. Suite à cette situation, les violons peinent également à s’accorder entre les acteurs sociopolitiques et les autorités de la ville au sujet de ces positions militaires, selon eux, installées au milieu de la population. Cette situation fait également objet d’une crise de collaboration entre autorités, outils de sécurité et populations civiles.
Des meurtres des civils d’un côté, des attaques armées contre les éléments de la Police et des FARDC de l’autre côté, dégradent le climat sécuritaire de cette partie Nord de Butembo, vouant ainsi nombreux habitants à une psychose permanente.
Didy Vitava