Des mandants d’arrêt ont été lancés depuis la semaine dernière à l’endroit de plus au moins vingt-quatre (24) personnes impliquées de près ou de loin dans les massacres des populations déplacées en territoire de Djugu (Ituri). La justice militaire accuse ces personnes des « crimes de guerre et crimes contre l’humanité ».
L’information a été confirmée le weekend dernier par l’auditeur supérieur près la cour militaire de l’Ituri. Le colonel Makelele explique les mandats d’arrêt lancés visent notamment les personnes liées à la récente attaque du site des déplacés de Lala, à Bahema Badjere où au moins 46 déplacés ont été massacrés sans merci.
Notre source note, par ailleurs, que d’autres mandats d’arrêt ont été lancés à l’égard des « tireurs des ficelles et des auteurs intellectuels » des attaques dans les sites des déplacés en région de Djugu.
Le colonel Makelele précise que d’autres infractions visées seront établies au cours des enquêtes en cours. Il rassure que des personnes se trouvant en dehors de la province de l’Ituri, citées dans ce dossier d’attaque contre les déplacés restent dans le viseur de la justice.
Pour rappel, au moins 46 déplacés avaient été massacrés le 12 juin dernier au site de Lala par des miliciens de la CODECO, dans le groupement Bahema Badjere. Les mêmes miliciens sont accusés de plusieurs autres exactions contre les populations civiles dont le massacre de plus de 60 déplacés au site de Plaine Savo, déploré en début février 2022.
La Rédaction