Le lac Edouard fait face à plusieurs menaces notamment « écologiques et économiques » dans les pêcheries situées en territoires de Lubero et Rutshuru (Nord-Kivu). Ces menaces sont caractérisées par la destruction des zones de reproduction de poissons, une pratique qui accélère et favorise une forte misère à la communauté dépendante des ressources halieutiques de cette aire protégée. C’est l’organisation environnementale « Horizon nature » qui alerte sur cette situation.
Selon « Horizon Nature », le lac Edouard étant une partie intégrante du Parc national des Virunga (PNVi) regorge une diversité biologique très intéressante sur le plan écologique, économique, scientifique et touristique de la région. Malheureusement, il subit une agression des différents modes de pêches dans les zones de reproduction de poissons soutenues, d’une part, par certains services de l’Etat de la région depuis plus de 2 décennies.
Dans son communiqué du 3 octobre dernier, cette organisation mentionne, qu’en dépit des patrouilles mixtes organisées sur toute l’étendue du lac, ce dernier fait toujours l’objet de plusieurs menaces sur le plan écologique et économique, ce qui réduit la production des poissons. En conséquence, la communauté qui en dépend se retrouve dans une misère sans précédent.
« Horizon nature », veut, voir l’Etat congolais prendre ses responsabilités en main pour lutter contre les atteintes portées sur les richesses et ressources naturelles du lac Edouard ainsi qu’à sa souveraineté économique et écologique. L’organisation exige, également, des sanctions contre certains agents des services de l’Etat et des forces armées installés dans ces enclaves, qui seraient de près, ou de loin, impliquées dans la violation de la loi sur la conservation de la nature et dans la destruction des zones de reproduction des poissons. Elle demande aussi l’application de la conservation communautaire et participative.
Pour cette organisation environnementale, il est à ce stade, impérieux d’installer une sous-station de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN-PNVi) en territoire de Lubero afin de surveiller le couloir écologique de la côte Ouest du lac Édouard, qui, s’avère une priorité.
Il sied de noter que le lac Edouard sépare la République démocratique du Congo (RDC) de l’Ouganda. L’Ouganda occupe 29% de la surface de ses eaux. La RDC en occupe la majeure partie, soit 71%.
Mbelesi Voyage