Six (6) pêcheurs de la localité lacustre de Kyavinyonge en territoire de Beni (Nord-Kivu) dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) restent détenus en Ouganda depuis près de trois (3) semaines. Ils sont détenus par la marine ougandaise pour violation des limites du lac Édouard, frontière liquide entre les deux pays (RDC-Ouganda).
L’information a été livrée en début de semaine par le président du Comité des pêcheurs individuels de Kyavinyonge. D’après Katembo Kataliko, la marine ougandaise détient également 58 moteurs hors bord des pêcheurs congolais. Des engins arrêtés pour la même contrevenance.
« Il y a 6 pêcheurs arrêtés en Ouganda il ya environs trois semaines. Il y a aussi au moins 58 moteurs hors bord. Selon les ougandais, ces pêcheurs sont arrêtés pour violation des limites lacustres. Nous avons essayé de mener des plaidoyers pour qu’ils soient libérés mais en vain« , explique-t-il.
Nécessité de baliser la frontière liquide entre la RDC et l’Ouganda sur le lac Édouard
Le président du Comité des pêcheurs individuels de Kyavinyonge exhorte le gouvernement congolais à placer des balises sur les eaux du lac Édouard. Et ce, afin de pallier cette problématique d’arrestation continue des pêcheurs congolais pour violation des limites lacustres entre les deux pays voisins.
« Nous comptons beaucoup sur notre gouvernement. Le problème est que la frontière entre la RDC et l’Ouganda est imaginaire, pendant que nos pêcheurs pensent toujours être du côté congolais, les Ougandais les arrêtent. C’est le non balisage de la limite liquide entre les deux pays qui est à la base de ces arrestations. Nous souhaitons que le gouvernement place des balises sur le lac pour éviter ces violations des limites« , plaide-t-il.
En fin janvier dernier, des composantes de la société civile de Kyavinyonge avaient plaidé pour l’harmonisation des relations entre les pêcheurs congolais et ougandais sur les eaux du lac Édouard. C’était au cours d’un échange avec une délégation du secteur opérationnel Sokola 1 Grand-Nord. Des officiers de l’armée ougandaise (UPDF) en opération conjointe avec les FARDC faisaient partie de la délégation.
La nécessité pour les forces vives n’était autre que la cessation des arrestations régulières des pêcheurs congolais par les marins ougandais.
Claudine Mulengya