Le service de genre famille et enfant du groupement Mutanda dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) alerte sur la montée des cas de violences sexuelles sur les femmes et jeunes filles sur l’ensemble de ce groupement. L’alerte a été lancée mardi 30 mai par madame Kahindo Mapendo Dorcas, responsable de ce service.
Selon les informations livrées par la responsable du service de genre, famille et enfants en groupement Mutanda, les hommes porteurs d’armes à feu sont identifiés comme auteurs de ces cas de violences sexuelles. Cette situation impacte également sur le déroulement des activités champêtres regrette-t-elle.
« Depuis le début des mouvements de retour des populations, nous traversons des moments difficiles, surtout dans des champs, nombreuses femmes et filles ont été victimes des viols et même hier (lundi 29 mai) nous avons d’autres cas qui ont été notifiés. Les auteurs sont des porteurs d’armes, nous ne savons pas comment les identifier, mais ils sont porteurs d’armes », précise-t-elle.
Kahindo Mapendo Dorcas souhaite voir les autorités s’impliquer d’avantage dans la lutte contre les violences sexuelles faites à la femme et la jeune fille au niveau du groupement Mutanda.
« Nous avons déjà informé les autorités à tous les niveaux. Du chef de groupement à l’administrateur du territoire mais jusqu’à présent pas de suite favorable. Nous souhaitons que nos autorités suivent de près cette question car la femme n’est plus honorée dans le groupement Mutanda », ajoute-t-elle.
Il sied de rappeler que le groupement Mutanda est l’une des entités de la chefferie de Bwito qui a été secouée par la guerre du M23/RDF au début de l’année 2023. Dans cette entité, des acteurs de la société civile et défenseurs des droits humains alertent sur la libre circulation des armes dans différents villages de cette entité coutumière, phénomène qui accroît les cas d’insécurités dans la zone.
Dieu-Merci Mumbere