La coordonnatrice du Centre provincial de transfusion sanguine (CPTS) Nord-Kivu a décrié, vendredi 14 juin, l’impact négatif de la guerre du M23 sur les activités de don de sang au travers de la province. Docteur Liliane Bwiza a également déploré le fait que cette guerre entraîne une augmentation considérable des besoins en sang.
« Il est important de reconnaître les défis auxquels nous sommes confrontés : la guerre du M23 a entraîné une augmentation significative des besoins en sang tandis que les ressources techniques et les infrastructures sont souvent insuffisantes et ne rencontrent pas l’ampleur de la crise », a-t-elle expliqué.
Dans son mot, lors de la célébration de la journée mondiale des donneurs bénévoles de sang, docteur Liliane Bwiza a par ailleurs, mentionné que les conditions de sécurité précaires et les déplacements pendulaires des populations rendent l’organisation des collectes et la distribution du sang plus complexe.
Le même climat sécuritaire précaire est à la base de l’inaccessibilité de certaines zones de santé de la province. En conséquence, des patients sont privés de tout accès vital au sang sécurisé, rapporte docteur Liliane Bwiza.
Elle plaide pour le soutien du gouvernement et des partenaires aux Centres de transfusion sanguine de la province : « il est indispensable que les centres de transfusion sanguine du Nord-Kivu reçoivent un soutien accru de la part des partenaires et du gouvernement en vue de renforcer leurs capacités de réponse au contexte de crise humanitaire. Nous avons besoin des ressources supplémentaires pour renforcer nos capacités de collecte, de stockage et de distribution du sang ».
En dépit des difficultés logistiques et de l’accès limité à certaines zones de santé, le Centre provincial de transfusion sanguine (CPTS) Nord-Kivu a collecté et distribué l’année dernière, 31.000 poches de sang sur l’ensemble de la province. Ils sont répartis comme suit : 7.000 pour le CTS Rutshuru, 6.000 au CTS Butembo, 12.000 au niveau du CTS Goma et 5.200 au CTS Beni.
La Rédaction