Plusieurs centaines d’élèves finalistes du secondaire dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) sont privés des épreuves de la session préliminaire de l’examen d’État édition 2022-2023 dont le lancement est intervenu ce lundi 08 mai 2023, sur l’ensemble du pays.
Le territoire de Rutshuru est occupé depuis plus d’une année maintenant par les rebelles du Mouvement pro-rwandais du 23 mars (M23). Selon Jean Claude Bambanze, président de la société civile de ce territoire, aucun centre de passation de ces épreuves n’a été ouvert sur l’ensemble de ce territoire.
La plupart de ces élèves y compris leurs familles sont en situation de déplacement à cause de cette guerre, ceux qui ont décidé de rester dans leurs milieux en dépit de leur occupation par ces rebelles n’ont pas également suivi les cours, a fait savoir le président de la société civile de Rutshuru.
» Le territoire de Rutshuru en général n’a pas été concerné par ces épreuves nationales. Les élèves finalistes n’ont pas suivi les cours à cause de la guerre. D’autres se sont déplacés, leurs conditions de vie ne peuvent pas leur permettre d’étudier« , a-t-il déclaré.
Dans ces conditions, a indiqué le directeur sous provincial de l’enseignement primaire et secondaire de cette entité, aucune épreuve certificative ne peut se passer.
» Les aléas sécuritaires du territoire de Rutshuru ne peuvent pas permettre la passation des examens d’État. Les élèves n’ont pas étudié, les rebelles contrôlent cette zone. Dans ces conditions, on ne peut passer les examens« , a-t-il dit dans les propos rapportés par la société civile de Rutshuru.
Des élèves qui s’étaient déplacés dans le territoire voisin de Nyiragongo passent ces épreuves après avoir été inscrits régulièrement dans les écoles de leurs milieux d’accueil, a par ailleurs fait savoir le rapporteur adjoint de la société civile du territoire de Nyiragongo.
» Dans le territoire voisin de Rutshuru il n’y a pas eu des examens d’État. Il y a cependant certains finalistes de Rutshuru qui ont suivi les cours dans notre territoire de Nyiragongo. Ils étaient inscrits dans les écoles de la place. Ils ont été soutenus par la Fondation de Dénis Mukwege« , a dit John Pilipili.
Inquièts de cette situation sécuritaire qui met en mal l’éducation de la jeunesse congolaise, les acteurs de la société civile de Rutshuru et Nyiragongo demandent au gouvernement congolais de déloger les combattants du M23 de zones sous leur occupation.
Serge Mulimani