Les enseignants de la sous-division de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) Djugu 1 en province de l’Ituri durcissent leur mouvement de grève sèche déclenché depuis lundi 09 octobre dernier.
Ils exigent la délocalisation de leur paie de la CARITAS et la suppression des zones salariales. Ces professionnels de la craie blanche réclament aussi le payement de leur salaire du mois de septembre dernier. Ils demandent également le payement en totalité de la prime de gratuité de l’enseignement de base.
« Le retard de payement des enseignants parfois au 50ème jour du mois, la suppression des zones salariales, le respect de barème salariale, le non respect de la prime de la gratuité payée sans signer et sans listing, logiquement payé 80. 000Francs mais reçus pratiquement à 60. 000 FC, où passent les 20.000FC de ces enseignants ? Tous enseignants réunis du territoire de Djugu, nous adressons à ce qui nous écoutent et nous lisent que nos revendications soient prises en considération. Nous recommandons notre délocalisation bancaire de la CARITAS sur toute l’étendue du territoire de Djugu« , a déclaré Lobo Floribert est le président des syndicalistes de Djugu.
Les grévistes veulent avoir gain de cause à leurs revendications avant toute reprise des activités scolaires. Pour l’instant, ils ont renoncé à toutes les activités des cours. Les apprenants sont voués à l’errance faute d’encadrement.
Du côté des responsables de la sous-division de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) Djugu 1, l’on estime que la CARITAS n’y est pour rien.
« Il y a des mouvements de grève par ici et par là, c’est pas seulement la faute de Caritas, Caritas n’y est pour rien. Il faut seulement leur dire que la grève ne sert à rien. Et puis, tout ce qu’ils revendiquent ne dépend pas de Caritas, la prime, les zones salariales ça ne dépend pas de la Caritas. Je souhaite qu’ils reprennent les cours pour que le calendrier ne souffre pas, à part la Caritas, quelle banque encore peut nous payer ? Nous nous sommes de l’intérieur, si on quitte la Caritas, le déplacement vers les banques (en milieux urbains, ndlr), tout ça, moi je ne suis pas pour cela« , explique Appolinaire Madye, chef de la sous-division de l’EPST Djugu.
Depuis la rentrée scolaire en début septembre dernier, des appels à des mouvements de grève se sont multipliés au sein de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST). Des enseignants n’ont pas cessé de réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie socioprofessionnelle. Ils exigent notamment la prise en charge de nouvelles unités, la suppression des zones salariales, le payement en totalité de la prime de la gratuité.
Vérité Johnson