Les évêques responsables des diocèses de Beni ville, Mangina, et Oïcha de l’Eglise Evangélique du Rite Africain (EERA) recommandent aux autorités compétentes de « redéfinir les mécanismes de sécurisation » des entités menacées par les massacres des civils, perpétrés par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). Cette insécurité impacte négativement sur les activités pastorales dans ces milieux depuis plusieurs années.
Cette recommandation est contenue dans leur communiqué interdiocésain du 21 mai dernier, rendu public en ville de Ben lors de la campagne interdiocésaine d’évangélisation et de prière pour la paix dans l’Est du pays, organisée dans cette ville par l’EERA. Ils décrient une vie pénible qu’ils endurent dans ces entités pastorales suite à l’insécurité.
Dans ce communiqué, les évêques des diocèses de Beni ville, Oicha et Mangina peignent un tableau sombre de la situation sécuritaire qu’ils endurent avec leurs fidèles dans plusieurs paroisses. Ils mentionnent que plusieurs paroisses ont déjà fermé leurs portes, à côté de nombreux chrétiens qui ont perdu la vie et d’autres contraints au déplacement.
A part la vie spirituelle, c’est aussi l’économie et le social des fidèles chrétiens de Beni ville, Oïcha et Mangina qui sont affectés par ce calvaire sécuritaire, dénoncent les évêques. Ils exhortent les autorités milliaires à plus de souplesse dans leurs interventions contre l’ennemi. Ces serviteurs de Dieu, recommandent, par ailleurs, aux fidèles chrétiens à la franche collaboration avec les outils de sécurité pour contribuer au retour de la paix dans cette région.
Il faut rappeler, qu’à part les diocèses de Beni ville, Oïcha et Mangina, sont aussi certaines paroisses du diocèse d’Isale-Malihi, en chefferie des Bashu qui fonctionnent difficilement suite aux menaces des terroristes ADF.
Claudine Mulengya