Le député provincial du Nord-Kivu, Aisé Kanendu, élu du territoire de Lubero s’inscrit à faux contre le déploiement des contingents militaires des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est, (EAC) dans les provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo. Cet élu du peuple désapprouve cette stratégie. Il démontre que cette organisation régionale veut simplement détourner l’attention de l’opinion nationale en déployant ses militaires sur le territoire congolais pendant que son objectif est de pousser le pays, (RDC), de gré ou de force à « négocier avec les rebelles » dont le M-23 soutenu en hommes et en munitions par le Rwanda.
Pour Aisé Kanendu, l’ex président kenyan Uhuru Kenyatta, désigné par l’EAC comme principal facilitateur du processus de paix de Nairobi, a affirmé à l’issue de ses consultations menées à Kinshasa et à Kigali que seule la « voie du dialogue » doit être privilégiée pour rétablir la paix et la sécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
« S’agissant également du périple de l’ex président du Kenya, Uhuru Kenyatta qui pense que la solution aux problèmes sécuritaires en RDC, l’unique voie à suivre c’est le dialogue avec les terroristes, là encore, les congolais se posent mille et une question : Pourquoi encore déployer la force régionale pendant que la solution envisagée n’est pas purement militaire ? », s’interroge-t-il.
Le député Aisé Kanendu estime que cette organisation régionale doit lever son masque et cesser l’hypocrisie qu’elle vient aider le congolais face aux problèmes de l’insécurité grandissante et persistante dans l’Est du pays. Il appelle les congolais à une mobilisation derrière les forces de sécurité pour faire face aux instigateurs des cycles de violences dans cette partie du pays.
Vendredi 18 novembre dernier, au cours d’un point de presse animé en ville de Butembo, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, avait également exprimé sa désapprobation quant au déploiement des troupes de l’EAC dans la partie Est du pays, estimant que « ces troupes étrangères » ne viennent pas en RDC pour « combattre l’ennemi » mais plutôt pour « le protéger »
Le premier vice-président des forces vives du Nord-Kivu, recommandait ainsi au gouvernement congolais de résister à l’entrée de cette force étrangère en dépit de la pression de la communauté internationale. A ce moment où cette force est en train d’être déployé sur le sol congolais, Égard Katembo Mateso pense que le gouvernement devrait s’imposer et conduire ces troupes dans les zones des combats que de les accueillir comme des observateurs, dans des zones sous occupation des FARDC.
Didy Vitava