Certains des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) basés à Rwindi sur la route nationale numéro 2 exigent la possession de la nouvelle carte d’électeur aux usagers de cette route qui veulent accéder à la localité Kibirizi, à une dizaine de Kilomètres vers l’Ouest dans le groupement Mutanda, en chefferie des Bwito, dans le territoire de Rutshuru, (Nord-Kivu).
Selon un cadre administratif du groupement Mutanda, les usagers de cette route qui ne sont pas en possession de cette nouvelle carte d’électeur sont contraints de payer une somme d’argent exigée par les éléments, auteurs de cette pratique.
Au vu de cette situation, cette autorité préconise le lancement des opérations d’identifications et d’enrôlement des électeurs dans la localité Kibirizi et ses environs, les zones qui ne sont pas encore touchées par les affrontements entre FARDC et M23. Elle estime, à cet effet, que cela pourra éviter cette tracasserie à la population locale.
« C’est au niveau de Rwindi où certains militaires des FARDC sont en train de demander cette nouvelle carte d’électeur pour les usagers qui quittent Kanyabayonga pour Kibirizi. Mais tout le monde qui quitte Kibirizi pour Kanyabayonga doit se munir de l’ancienne carte, sauf que si la personne veut retourner à Kibirizi, elle doit être en possession de la nouvelle carte. Nous considérons comme une forme d’extorsion, ces militaires pensent que tout le monde qui quitte Kibirizi en destination de Kanyabayonga part pour l’enrôlement. Ils sont en train d’intimider les gens qui n’ont pas cette nouvelle carte« , explique-t-il.
Cette alerte est lancée quatre (4) jours seulement après le lancement des opérations d’enrôlements des électeurs, dans la cité de Kanyabayonga et des déplacés de Kiwanja, des groupements Mutanda et Bambo par la Commission électorale nationale indépendante, (CENI).
Le responsable des FARDC basées à Rwindi, à la limite entre les groupements Kanyabayonga et Mutanda est resté injoignable pour en vue d’obtenir sa réaction par rapport à ces accusations.
La Rédaction