L’Union des femmes de médias de Rutshuru, (UFEMER), une structure regroupant les femmes journalistes et animatrices, invite les professionnelles des médias de la partie Est du pays à s’impliquer dans le processus de rétablissement de la paix dans la région. Appel leur est lancé à l’occasion de la célébration de la journée du 8 mars dédiée aux droits de la femme. Cette journée tombe dans un contexte particulier dans le territoire de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo (Nord-Kivu), sous menace des rebelles du M23/RDF.
Pour l’UFEMER, cette journée est une occasion de communier avec les femmes déplacées dans les différents sites dont celui de Kanyaruchinya en territoire de Nyiragongo. D’après la vice-présidente de cette structure, les femmes journalistes converties en déplacées suite à cette guerre pourraient également tendre leurs micros et recueillir les opinions de leurs paires sur les voies de sortie de cette crise et les amener aux plus hautes instances grâce à leur plume, et ce, au travers des différents médias.
« Essayons de passer le message des femmes déplacées à travers notre micro, un message de sensibilisation sur la paix. Pendant tout ce mois de mars nous devons faire des actions qui prônent la paix et la sécurité dans la région à travers nos micros« , a laissé entendre Chantal Kaashi.
Plusieurs femmes journalistes et animatrices des médias du territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, ont abandonné leur métier suite aux contraintes sécuritaires liées notamment à l’occupation de plusieurs localités de ce territoire par les rebelles du M23. La plupart d’entre elles converties en déplacées de guerre endurent des conditions de vie difficile dans leurs zones de refuge.
Dans le même territoire, plusieurs radios communautaires ont déjà cessé de fonctionner suite à la guerre du M23/RDF. Certaines d’entre elles qui tentent d’émettre font face au problème des moyens financiers.
Mbelesi Voyage & Amara Nzeesi