L’administrateur militaire du territoire de Lubero (Nord-Kivu) rassure du lancement, dans un bref délai, des opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs dans les villages et localités de la chefferie des Baswagha, théâtres des affrontements entre groupes armés. Le colonel Kiwewa Mitela Alain a fait cette assurance ce mardi 21 février au lendemain d’un dialogue de paix avec les groupes armés actifs dans cette chefferie.
A en croire l’autorité territoriale, au cours du dialogue de paix avec les groupes armés actifs dans la chefferie des Baswagha, il a été convenu un cessez-le-feu général pour permettre le bon déroulement des opérations de révision du fichier électoral, et le retour des populations déplacées.
« Nous avions tenu une réunion de dialogue entre tous ces groupes armés et à la sortie de cette réunion, il y a eu un communiqué conjoint. Dans ce communiqué, nous nous sommes entendu que d’abord, il y aura cessez-le-feu d’une manière générale, donc tout le monde pendant cette période ne vas plus s’affronter comme il le faisait avant dans le Kasinga, Munoli, Vusamba et Muhangi« , explique-t-il.
En effet, ce dialogue de paix s’est tenu, lundi 20 février à Lubero-centre entre les membres du comité local de sécurité, les chefs des chefferies, des groupements, les leaders religieux, des acteurs de la société civile, les délégués de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) antenne de Lubero et les délégués des groupes armés dont le FPP/AP du général autoproclamé Kabido, l’UPLC, le groupe Léopard et celui de Juvenal.
L’administrateur militaire a convoqué ce dialogue après que la majorité de villages de la chefferie des Baswagha ont été affectés par des conflits armés entretenus par des groupes armés locaux. L’activisme de ces factions Maï-Maï caractérisé par des récurrents affrontements entraîne la population au déplacement massif, empêchant ainsi la CENI de se déployer dans la région pour les opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs.
Didy Vitava