Au total, soixante (60) enfants sont décédés entre décembre 2022 et mars 2023 de suite des conflits armés entretenus notamment par des groupes armés locaux dans la province de l’Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ce bilan a été livré, mardi 21 mars dernier par le bureau de la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO)/Ituri. C’était au cours du lancement du dialogue intercommunautaire Hema, qui se tient en ville de Bunia.
Selon Karna Soro, les soixante (60) enfants tués dans les exactions des groupes armés font partie de plus de 310 civils massacrés dans cette province au cours de ces quatre (4) mois. Ce haut cadre de la MONUSCO a, exhorté les participants à ce dialogue à s’accorder pour la fin de ce cycle infernal des violences.
« L’Ituri, le Congo, est votre palais, quelques soient les problèmes, quelques soient les difficultés, vous êtes chez vous et vous n’avez pas de choix, pour l’avenir de nos petits frères, de nos petites sœurs, vous n’avez de choix. Il y a eu trop de sang, nous sommes à 1 million 600 déplacés, et encore entre le 1er décembre et aujourd’hui,.nous sommes presque à 310 morts, dont 60 enfants« , explique-t-il.
Dans la perspective de tenter une nouvelle voie de sortie de crise, plus de 300 membres de la communauté Hema sont en dialogue intercommunautaire dans la ville de Bunia. De ces assises, sont attendues des grandes résolutions pour la restauration d’un climat de paix et de concorde sociale en Ituri.
Cette province de l’Est de la RDC est déchirée par des conflits armés. Des groupes armés locaux dont la CODECO, les FPIC sont accusés de plusieurs exactions contre les civils. Il s’agit notamment des meurtres, pillages, incendie des maisons d’habitation et des violations flagrantes des droits humains. Outre ces milices, les rebelles ADF entraînent également cette province dans un cycle des violences. Les territoires de Mambasa et Irumu sont les plus affectés par leurs exactions.
Didy Vitava & Vérité Johnson