Le mouvement citoyen Anti-Gang actif en ville de Butembo, (Nord-Kivu), s’oppose au mouvement de grève déclenché par les enseignants réunis du Syndicat national des enseignants du Congo, (SYECO), au travers de la division provinciale de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, (EPST), Nord-Kivu II, depuis la fin de la détente de fin d’année 2022.
Dans un entretien accordé lundi 23 janvier à RTPA.CD, le communicateur de ce mouvement citoyen, monsieur Charles Lwanga fait savoir que sa structure est prête à mobiliser tous les autres groupes et mouvements associatifs de la ville de Butembo afin de protester publiquement contre cette grève et contraindre les enseignants à reprendre le chemin de l’école. Il fait savoir qu’il est inadmissible que les enseignants décrètent un mouvement de grève au milieu de l’année scolaire. Pour lui, les professionnels de la craie devraient boycotter la rentrée scolaire en lieu et place de pénaliser les enfants en pleine année scolaire.
« Encore que l’enseignement est une structure très organisée, où les intellectuels qui sont en train d’enseigner les enfants peuvent comprendre que la grève dans un secteur si important ne devrait pas se décider en cours d’année, mais plutôt au début. Le mouvement rappelle que si rien n’est fait dans un avenir proche, tous les mouvements citoyens, nous allons nous coaliser pour prendre des mesures draconnienes contre les gestionnaires qui jouent à l’hypocrisie à la défaveur de nos enfants », prévient-il.
Le mouvement citoyen Anti-Gang va jusque demander que les enseignants grévistes soient simplement remplacés dans les écoles où ils sont affectés. Il demande également au Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE) de mettre fin aux irrégularités que les grévistes dénoncent dans son mode de travail, en ce qui particulièrement des listings de paye qui ne reprennent pas le montant que chaque enseignant perçoit chaque fin du mois.
Entre-temps, ce mouvement citoyen demande aux enseignants de prioriser l’éducation des enfants en attendant que le gouvernement congolais trouve des solutions à leurs revendications.
Lundi 23 janvier, après une assemblée d’évaluation de leur mouvement de grève tenue à la permanence du SYECO/Butembo, les enseignants ont décidé de continuer la grève. Ils font savoir que le gouvernement est jusque-là resté insensible à leurs revendications, notamment celle de l’amélioration de leurs conditions de salariales. Le même mouvement de grève est observé dans d’autres entités de la province éducationnelle Nord-Kivu II.
Didy Vitava