Le lavage des mains aux entrées des structures sanitaires en ville de Butembo (Nord-Kivu) n’est plus observé. Les kits de lave-mains jadis installés dans ces endroits publics n’y sont plus visibles pour les uns ou, non fonctionnels pour les autres. Les patients tout comme ceux qui leur rendent visite ne sont plus soumis à cette au lavage des mains, cette pratique, qui pourtant faisait déjà partie du quotidien de la population.
Ce relâchement des mesures d’hygiène dans les infrastructures sanitaires passe malheureusement inaperçu pour les autorités sanitaires qui, n’y voient aucune menace sanitaire jusqu’ici.
Plusieurs des postes, centres de santé voire hospitaliers de la commune Mususa, ne disposent presque plus des dispositifs de lavage des mains à leurs entrées. Un constat désolant réalisé par le reporter de RTPA.CD ce vendredi 5 mai, à l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène des mains. Dans certaines structures sanitaires comme dans d’autres, l’entrée est devenue libre et non conditionnée par le lavage des mains pour ceux qui rendent visites aux patients.
Ici par exemple, ces installations de lave-mains ne sont plus visibles et rien ne prouve une certaine mobilisation pour les remettre à leur place initiale. Dans certains centres de santé, seuls les cadres de lavabos restent dehors exposés aux intempéries, ce qui a occasionné la détérioration de ces dispositifs faits en bois ou métal.
D’autres structures sanitaires de cette municipalité disposent des kits de lave-mains mais qui ne sont plus alimentés en eau depuis des jours voire des mois. Interrogés, l’un des chargés de l’hygiène au sein de l’un centre de santé visité, avoue que la situation a changé et, qu’ils ont abandonné petit à petit cette habitude d’approvisionner ces dispositifs en eau.
Ceux qui s’y rendent pour la première fois et, voulant se laver les mains sont surpris de trouver également les robinets déjà endommagés. Pour tout dire, la pratique de lavage des mains est en pleine disparition dans ces structures sanitaires. Seulement, dans les grands hôpitaux qui fonctionne dans la commune Mususa, le lavage de mains reste recommandé aux entrées, bien qu’avec peu de rigueur.
Des écoles sans kits de lave-mains !
Dans la commune de Bulengera, sont en tout cas moins nombreux les établissements scolaires qui disposent des kits de lave-mains à leurs entrées. C’est surtout dans les écoles secondaires où ces dispositifs sont presque inexistants.
Sur plus de cinq (5) écoles où l’on pouvait voir des lavabos devant chaque classe pendant la riposte contre la maladie à virus Ebola, plus de kit visible. Dans certaines d’entre elles, sont les eaux des pluies stockées dans des tanks que certains élèves utilisent pour se laver les mains, sans lavabos.
Dans d’autres écoles secondaires par contre, des kits de lave-mains sont seulement visibles au niveau des installations hygiéniques, a constaté le reporter de RTPA.CD, ce vendredi. Au sortir des toilettes, les apprenants s’y lavent les mains.
Dans certaines écoles primaires, par ailleurs, les lavabos alimentés en eau restent installés devant les salles de classe sans savon et ne sont pas utilisés par les écoliers. Il faut dire qu’à part les écoles, plusieurs autres milieux publics ne sont plus garnis des dispositifs de lavage des mains au travers de la ville. C’est depuis la déclaration de la fin de la dixième épidémie d’Ebola dans la région.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la journée mondiale de l’hygiène des mains est célébrée le 5 mai de chaque année afin « d’instaurer et de promouvoir une culture de lavage des mains », tout en suscitant une prise de conscience accrue et une meilleure compréhension de ce geste efficace et économique qui permet de limiter la propagation des maladies.
Le thème retenu pour l’édition de cette année est : « Unis pour la sécurité : nettoyez vos mains ». Il met l’accent sur les formations sanitaires et appelle les agents de santé, les patients et les membres de leurs familles à se mobiliser en faveur de l’hygiène des mains, en vue d’instaurer une culture de soins plus sûrs et de qualité.
Mbelesi Voyage & Claudine Mulengya