Le chef du groupement Basongora, en secteur de Rwenzori dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), rassure qu’un compromis a déjà été trouvé en commun accord avec l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) sur la limite provisoire entre le Parc national de Virunga (PNVi) et le quartier Congo Ya Sika, riverain de cette aire protégée. Le Mwami Wavene Clovis l’a fait savoir ce mercredi 22 février, au cours d’une rencontre élargie aux habitants du quartier Congo Ya Sika dans la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha.
Après ce compromis, l’autorité coutumière dit avoir balisé la voie à un climat de concorde sociale entre la population et les agents de l’ICCN en ce qui concerne les violations régulières des limites du parc, en attendant que la commission mixte ICCN-gouvernement et chefs terriers placent la limite définitive.
« Depuis longtemps, nous vivons un conflit entre l’ICCN et la population riveraine du parc. En tant qu’autorité, j’ai trouvé utile de convoquer une rencontre pour mettre la population à la page. Je suis allé voir les responsables de l’ICCN à Butsora pour qu’ensemble nous puissions trouver un compromis. C’est ainsi qu’à mon retour j’ai fait une descente à la limite convenue« , explique-t-il.
Et d’ajouter :
« Le message que j’ai lancé à la population était qu’elle doit être respectueuse des conventions prises entre nous ses représentants et l’ICCN. Si la population viole cette limite, elle aura tord, nous devons donc respecter cette limiter en attendant qu’on y place des fils électriques et que le gouvernement place une limite définitive« .
Le chef du groupement de Basongora prévient, ainsi, contre toutes formes de perception des frais auprès de la population en échange avec des lopins de terre se trouvant à l’intérieur du parc. Il demande également, aux agriculteurs de mener leurs activités champêtres dans le strict respect de cette limite provisoire convenue avec l’ICCN.
Depuis mai 2022, l’ICCN accuse les populations civiles, plus les habitants du quartier Congo Ya Sika, en cité frontalière de Kasindi, d’envahir le Parc national de Virunga. Pour éviter les empreintes humaines dans cette aire protégée, les agents ICCN ont tenté de faire face à cette population. La tension entre les deux parties s’est vite accentuée, des dégâts humains et matériels ont même été compté de part et d’autre, peu avant le dialogue d’août dernier, ayant abouti à la décrispation de cette crise.
Didy Vitava