La Fondation Osée Bakalania alerte sur un afflux de populations déplacées dans les localités de Vitshumbi et Nyakakoma, situées sur la côte sud-est du lac Édouard, dans le territoire de Rutshuru. Ces mouvements de population font suite aux combats entre les éléments de l’AFC-M23 et la force navale sur la côte ouest du lac Édouard, notamment dans les villages de Lunyasenge, Kamandi lac et Taliha, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Cette alerte est contenue dans un communiqué de presse signé mardi 6 mai à Kinshasa par Osée Bakalania, président du Conseil d’administration de cette fondation. Selon la FOBAK, les déplacés récemment accueillis dans les localités de Vitshumbi et Nyakakoma vivent dans la précarité.
« La situation humanitaire risque de s’aggraver dans ces villages, où plus de 1000 déplacés ont trouvé refuge en raison des récents affrontements liés au mouvement du M23 et aux éléments de la force navale. Cette escalade des violences sur la côte ouest du lac Édouard, notamment dans les villages de Lunyasenge, Kamandi lac et Taliha, est préoccupante. Actuellement, ces déplacés vivent dans des conditions précaires, sans aucune forme d’assistance humanitaire. Bien qu’ils soient soutenus par des familles d’accueil, ils manquent de tout, y compris de nourriture, de vêtements et de soins essentiels », déclare Osée Bakalania.
Par ailleurs, la Fondation Osée Bakalania fait savoir que les localités de Vitshumbi et Nyakakoma sont déjà coupées de leurs sources de ravitaillement en divers produits, notamment vivriers. Elle rapporte, dans son communiqué, que les villages qui desservaient ces localités en vivres sont déjà désertés par la population, faute de garanties sécuritaires.
« Les agglomérations de Vitshumbi et Nyakakoma, qui dépendaient essentiellement des échanges avec ces localités précitées, sont désormais confrontées à une grave pénurie de produits vivriers. Les villages situés sur la côte ouest du lac Édouard, qui fournissaient auparavant des ressources, sont désormais presque complètement vidés de leur population », a-t-il précisé.
Elle appelle les organisations humanitaires, les ONG et la communauté internationale à intervenir rapidement en fournissant une assistance vitale aux populations déplacées. La FOBAK s’est dite disposée à collaborer avec toutes les parties prenantes pour coordonner les efforts d’assistance et s’assurer que les besoins des déplacés soient satisfaits.
Didy Vitava