13 juin 2022-13 juin 2023, cela fait une année depuis que la cité frontalière de Bunagana dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC) est contrôlée par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) appuyés par l’armée rwandaise (RDF).
Une année après, l’organisation Badikika Droits humains qualifie la cité de Bunagana de couloir pour cette rébellion qui se renforce en hommes et munitions provenant de l’Ouganda et du Rwanda, à travers cette frontière.
Dans son communiqué de presse consulté par RTPA.CD, cette organisation des droits humains évoque également des violations des droits de l’homme, des massacres des civils et autres crimes commis par les rebelles du M23 après l’occupation de la cité de Bunagana.
« Après la prise de cette cité, les M23 ont lancés des intenses attaques avec des armes lourdes contre les positions militaires FARDC jusqu’à l’occupation du camp militaire de Rumangabo à Kisigari et Rugari et voir la cité de Kiwanja le 29 octobre 2022, et cela après le repris stratégique de la force loyaliste FARDC », écrit cette organisation.
Et d’ajouter :
« Ces attaques se sont soldées par des pertes des vies humaines qui seraient déjà de plus de 700 personnes massacrées et exécutées, de cas de pillages systématiques des biens, des cas violences sexuelles contre la femme et les jeunes filles documentés, des attaques contre les structures sanitaires et bombardements des écoles et maisons de civiles voire la barrage de Matebe touchée ».
Pour Badikika droits humains, ces crimes ne doivent pas rester impunis.
« Ces crimes ne doivent pas restés impunis, c’est pourquoi Badikika droits humains tout en condamnant ces actes, appelle à la poursuite des autorités civiles que militaires du M23 devant la cour pénale internationale et devant les juridictions congolaises », ajoute-t-elle.
Pour rappel, c’est entre le 12 et le 13 juin 2022 que les rebelles du M23 avaient conquis la cité de Bunagana après des combats de deux jours les opposants aux FARDC.
Plusieurs acteurs de la société civile attribuent la chute de Bunagana au soutien du M23 par une unité armée provenant de l’Ouganda. Celle-ci avait contré la force gouvernementale (FARDC) à replier vers Tchengerero abandonnant la cité de Bunagana entre les mains des rebelles.
La Rédaction