Les opérations conjointes menées par les Forces armées de la République Démocratique du Congo, (FARDC) et les Forces de défense du peuple Ougandais, (UPDF), dites opérations « Shujaa » menées dans les territoires de Beni, (Nord-Kivu) et Irumu, (Ituri), totalisent ce mercredi 30 novembre 2022, une année depuis la signature de l’accord de coopération militaire entre la RDC et l’Ouganda pour combattre les rebelles des Forces démocratiques et alliées, (ADF) dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Au sein de la classe politique de l’Ituri, des avis restent partagés sur le bilan de ces opérations militaires. Le député national Jackson Ausse, élu du territoire d’Irumu où se déroule ces opérations, parle d’un bilan mitigé et d’un échec sur le plan planification. Pour lui, au-delà de résoudre certains problèmes, les FARDC coalisées à l’UPDF en ont créée d’autres au sein de la communauté. Il fait ainsi allusion à la progression des rebelles vers les territoires jadis non affectés par leur activisme, le cas de celui de Mambasa, asphyxié depuis quelques jours par les exactions de cette rébellion d’origine ougandaise.
Cet acteur élu du peuple démontre que les deux forces armés contraints l’ennemi à la débandade sans l’empêcher malheureusement d’accéder aux autres entités de la province de l’Ituri.
» D’autres problèmes se sont créés malheureusement parceque on a compris que les opérations montées n’ont pas été suivies d’un mécanisme d’encadrement sur terrain, l’ennemi s’est déporté de sa zone naturelle vers d’autres zones […] L’ennemi n’est plus là où il était avant les opérations, l’ennemi a migré, il faut que ces opérations mutualisées fassent aussi un mouvement. Le problème réside au niveau de la planification de ces opérations, parceque l’ennemi trouve quand-même la voie de sortie et malheureusement cette voie de sortie c’est dans d’autres agglomérations, dans d’autres territoires. Comment on a permis à l’ennemi de quitter Beni pour Mambasa, comment on en est arrivé là », s’interroge cet élu du territoire d’Irumu.
De son côté le député provincial en veilleuse Pascal Kakoraki, élu du même territoire, (Irumu), se félicite de ces opérations qui ont réussi à mettre en débande les rebelles dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Il pense que si la guerre était classique, les forces mutualisées auraient déjà mis fin au mouvement ADF. Pour lui, il ne reste que des résidus des ADF qui n’ont plus des bases solides.
» Nous disons que l’opération Shujaa est une opération qui est en train de réussir parceque les grands bastions des ADF au Nord-Kivu et en Ituri ont été détruits. Aujourd’hui comme nous l’entendons les résidus des ADF sont en train d’errer ça et là ils n’ont pas des bases solides comme cela fut le cas il y a une année. Nous demandons à cette opération d’aller de l’avant et de pouvoir déployer les services de renseignement conséquents en vu de pouvoir localiser ces ADF et de les éradiquer rapidement », a-t-il souligné.
Il sied de rappeler que c’est à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri que la RDC et l’Ouganda avait signé l’accord, constituant le cadre cette mutualisation des forces entre les deux (2) pays pour combattre les ADF.
Vérité Johnson & Mbelesi Voyage