Depuis quelques mois, les activités scolaires sont fortement perturbées dans plusieurs écoles de la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Selon des sources éducatives locales, les programmes journaliers sont interrompus bien avant les heures réglementaires dans de nombreuses écoles primaires. La plupart de ces établissements recouvrent une somme de 5 000 francs congolais par trimestre, comme convenu en mars dernier entre parents et responsables scolaires, afin de soutenir les enseignants impayés depuis près de cinq mois.
Les apprenants dont les parents ne parviennent pas à s’acquitter de ce montant sont renvoyés. Ce recours aux contributions locales fait suite au retard prolongé dans le paiement des salaires des enseignants.
Un parent témoigne : « les activités se déroulent normalement, mais dans la majorité des écoles primaires, les cours s’arrêtent vers 11 heures. À Kibirizi, les parents sont obligés de verser au moins 5 000 francs pour soutenir les enseignants, et ce sont parfois des classes entières qui sont renvoyées pour non-paiement. La majorité des enseignants n’ont toujours pas reçu leurs salaires. Certains ne se rendent même plus à l’école », a-t-il déclaré.
Selon d’autres sources éducatives, seuls les enseignants de deux écoles du centre scolaire de Kibirizi et de quatre écoles du centre scolaire de Kikuku ont perçu leur salaire de mars 2025. Le sort des mois précédents ou suivants reste incertain.
Entre-temps, les enseignants des autres établissements ne savent plus vers quelle autorité se tourner pour faire entendre leurs revendications, après l’échec de certains plaidoyers menés par des élus locaux.
Dans les sous-divisions scolaires de Rutshuru 3 et 4, situées dans la chefferie voisine de Bwisha, la situation est similaire. Les cours restent suspendus dans plusieurs écoles des groupements Jomba, Kisigari et Binza.
Dieu-Merci Mumbere