Le noyau de la société civile du groupement de Kanyabayonga n’est pas satisfait de l’enrôlement des électeurs dans la localité Bitongi, unique entité qui a bénéficié de cette opération dans le territoire de Rutshuru, (Nord-Kivu).
En moins d’une semaine de la fin de l’opération d’enrôlement dans la troisième aire opérationnelle, la société civile parle d’un nombre élevé des requérants qui se fait observer au centre d’identification des électeurs dans la cité de Kanyabayonga.
Cette structure citoyenne craint que l’opération se termine sans l’enrôlement de tous les requérants des cartes d’électeurs, vu que les agents affectés dans ce centre n’identifient qu’en moyenne quarante-cinq (45) personnes par kit, et ce, par jour.
« Seule une localité bénéficie de cette opération et nous constatons que nous sommes toujours en retard. Par jour les agents de la CENI enrôlent au moins nonante (90) personnes sur les deux machines qu’ils utilisent et avec le nombre de la population, nous estimons qu’ils sont en dessous de 30% », déclare Paluku Kakungu, président de la société civile du groupement Kanyabayonga.
Néanmoins, il plaide déjà pour la poursuite de l’enrôlement dans le groupement Kanyabayonga, seule entité non affectée par la guerre du M23/RDF.
« Qu’ils nous amènent des machines, il est inadmissible d’enrôler la population d’une localité sur les cinq que comptent ce groupement, comment parcourir plus de 30 kilomètres pour venir s’enrôler ici dans la Cité. Nous estimons même que l’enrôlement n’a jamais été lancé dans le groupement Kanyabayonga », ajoute-t-il.
Il sied de signaler que la Commission électorale nationale indépendante « CENI » antenne de Rutshuru procède depuis le mois de février dernier à l’enrôlement des électeurs de la Cité de Kanyabayonga (Notabilité Bitongi). Cette opération est également accompagnée de l’enrôlement des déplacés des groupements Mutanda et Bambo dans la chefferie de Bwito et de la commune de Kiwanja qui avaient fui la guerre du M23 dans leurs zones.
Dieu-Merci Mumbere