Alors que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont pris acte du retrait de l’AFC-M23 (Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 Mars) de Walikale Centre et annoncé la suspension de toute offensive, la société civile du territoire de Walikale (Nord-Kivu) dénonce une manœuvre trompeuse de la rébellion.
En effet, samedi 22 mars, l’AFC-M23 a déclaré repositionner ses forces autour de Walikale Centre, conformément à l’appel au cessez-le-feu du 22 février 2025.
Pour Fiston Misona, président des forces vives de Walikale, ce retrait apparent est une stratégie visant à tromper l’opinion nationale et internationale, permettant aux rebelles de préparer discrètement leur avancée vers Kisangani, en passant par la forêt. La ville stratégique de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo est située à près de 400 kilomètres de Walikale Centre.
Il appelle l’armée à privilégier une posture défensive pour déloger l’AFC-M23 du territoire congolais.
« C’est une façon de tromper la vigilance nationale et internationale parce qu’à l’heure où je vous parle, ces éléments sont encore sur le terrain, en train de déborder pour contourner les positions des FARDC et les surprendre au-delà du chef-lieu du territoire en allant vers l’axe Kisangani. Nous sommes habitués à ces flatteries, c’est pourquoi nous interpellons le gouvernement congolais à travers les FARDC et Wazalendo de les pourchasser jusqu’au bout, afin d’arrêter cette hémorragique », insiste Fistion Misona.
Depuis une semaine, l’AFC-M23 contrôle Walikale après plusieurs jours de combats, entraînant une grande partie de la population à fuir vers les villages longeant la route nationale numéro 3, reliant Bukavu à Kisangani.
Dans une communication samedi 22 mars, l’armée a dit prendre acte du retrait de l’AFC-M23 et suspendre toute offensive, appelant également les forces d’autodéfense à en faire de même afin de favoriser la désescalade et soutenir les processus de paix de Luanda et de Nairobi.
La rédaction