Monsieur Ali Yousouf Ahmed, citoyen somalien œuvrant dans le secteur pétrolier demeure dans une destination inconnue. Il est introuvable depuis le 17 juin sur le tronçon routier Mangurejipa-Butembo dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu) dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les membres de la communauté somalienne œuvrant dans le secteur pétrolier en RDC, plus particulièrement dans le Grand-Nord-Kivu rapportent dans un mémorandum adressé samedi 22 juin au maire de Butembo ainsi qu’à l’administrateur militaire du territoire de Lubero, que Ali Yousouf Ahmed avait été conduit à destination inconnue par ses ravisseurs pendant qu’il revenait de Mangurejipa où il venait d’acheminer des produits pétroliers pour la commercialisation.
Les membres de la communauté somalienne en RDC œuvrant dans le secteur pétrolier réfutent par ailleurs, les accusations de collaboration avec les terroristes des Forces démocratiques et alliés (ADF) qui seraient portées contre leur concitoyen Ali Yousouf Ahmed, par ses bourreaux. Ils parlent des accusations injustes et sans preuves. Les terroristes ADF sont accusés de plusieurs massacres des civils dans les territoires de Beni, Lubero (Nord-Kivu), Irumu et Mambasa (Ituri) dans l’Est de la RDC.
« Ces jours, ils qualifient injustement notre membre et frère de la communauté être en collaboration avec des ADF-Nalu sans preuve et une chose qui ne peut jamais se faire par les membres de notre communauté somalienne œuvrant dans le secteur pétrolier dans le Grand-Nord en particulier et en République démocratique du Congo en général », lit-on dans leur mémorandum.
Nécessité d’une implication urgente des dirigeants congolais
Les membres de la communauté somalienne en République démocratique du Congo (RDC) en appellent à l’implication urgente des autorités congolaises tant locales que nationales pour que Ali Yousouf Ahmed soit retrouvé et ramené sain et sauf en ville de Butembo où il résidait, afin qu’il continue ses activités de commercialisation des produits pétroliers.
Ils se réservent le droit d’arrêter leurs mouvements commerciaux si l’État congolais n’assure pas leur sécurité. Ces derniers rappellent pour ce faire, que la fermeture de leurs activités commerciales constituera un manque à gagner pour l’Etat congolais et les membres des communautés locales qui constituent la main-d’œuvre.
Il convient de rappeler que c’est depuis la soirée du 17 juin dernier que le Somalien Ali Yousouf Ahmed avait été arrêté par des jeunes organisés en groupe de vigilance qui barricadaient la route Butembo-Mangurejipa au niveau de Njiapanda et Masimbembe après le massacre de plus de 40 civils par les ADF dans la région, précisément à Maikengu, village du groupement Bapakombe, dans le secteur de Bapere en territoire de Lubero.
Il avait été arrêté avec deux Congolais dont un opérateur économique de Butembo et l’autre qui serait le chauffeur. Les deux Congolais sont déjà libres. Le Somalien Ali Yousouf Ahmed lui reste depuis lors, à destination inconnue. Ses bourreaux l’accusent d’être collaborateur des terroristes ADF.
Didy Vitava