Au moins 6,5% d’infirmiers œuvrant dans la partie Grand-Nord de la province du Nord-Kivu sont pris en charge par l’Etat congolais. Environ 33, 5% reçoivent la prime de risque. Le Grand-Nord est constitué des territoires de Lubero, Beni et des villes de Butembo et Beni.
C’est Kahindo Sivita, responsable de l’Ordre national des infirmiers en ville de Butembo (Nord-Kivu) qui l’a dit à la presse locale ce lundi 13 mai, au lendemain de la journée internationale de l’infirmière.
A part les défis liés à la prise en charge, Kahindo Sivita rapporte aussi que les infirmiers du Grand-Nord travaillent dans un environnement de crise sécuritaire, où ils sont continuellement victimes de d’exactions des détenteurs illégaux d’armes.
« L’infirmier n’est pas vraiment dans les conditions où il peut mener des actions de qualité. L’insécurité ne permet pas vraiment aux infirmiers de faire un travail de qualité. Les conditions professionnelles, sociales, posent toujours des problèmes. Quand je vois par exemple les statistiques du grand Nord-Kivu par exemple, il y a seulement 6,5% d’infirmiers pris en charge par l’Etat congolais. Ceux qui ont la prime de risque sont estimés à environ 33,5%« , explique-t-il.
La journée internationale de l’infirmière s’est passée sous silence sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. Une mesure prise par les professionnels de la santé dans le but de compatir avec leurs collègues de la partie Est du pays qui exercent difficilement leur métier, suite à des conflits armés persistants.
Claudine Mulengya