Une délégation de députés européens, conduite par Thierry Mariani, séjourne à Kinshasa depuis le week-end dernier. Pour comprendre les principales causes de la guerre d’agression dont la RDC est victime, les parlementaires ont échangé avec Julien Paluku Kahongya, ministre congolais du Commerce extérieur et ancien gouverneur du Nord-Kivu.
Ce membre du gouvernement Suminwa a démontré aux parlementaires européens la portée économique de la guerre que le Rwanda mène à l’Est de la RDC. Julien Paluku a dénoncé l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC tout en saisissant l’occasion pour demander à l’Union européenne de déclarer tous les minerais exportés par le Rwanda comme des « minerais de sang ».
« Nous avons clairement indiqué que le mobile de la guerre est économique, lié à toutes les ressources recherchées à l’Est, notamment le coltan, le pyroclore ou niobium, et tous les autres minerais des trois T. Nous avons démontré le degré de production du Rwanda il y a trente ans et celui d’aujourd’hui pour prouver que la crise qui secoue l’Est de la RDC est d’ordre économique et que tous les prétextes souvent avancés sont fallacieux. Nous avons également demandé que tous les minerais produits au Rwanda soient déclarés comme des minerais de sang pour la simple raison que c’est en versant le sang à l’Est de la RDC que le Rwanda parvient à extraire tous ces minerais. Il est donc inconcevable que l’Union européenne, qui respecte les principes du droit international, continue de considérer le Rwanda comme un partenaire crédible« , a-t-il déclaré.
Satisfaits des explications fournies par l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, les députés européens ont confirmé que le Conseil de l’UE annonce une série de sanctions contre le Rwanda, y compris la suspension du mémorandum d’entente sur les minerais stratégiques, a laissé entendre Thierry Mariani, chef de la délégation des parlementaires de l’Union européenne.
« Pour le moment, nous sommes sur la bonne voie et monsieur Kagame commence à être connu pour ce qu’il est : un dictateur qui envahit les pays voisins. Cet accord entre l’Union européenne et le Rwanda doit être annulé. La traçabilité dans cet accord n’existe pas, elle est déclaratoire. C’est une traçabilité qui repose sur des déclarations du vendeur et qui n’est pas sérieuse. Par conséquent, il est impératif que cet accord soit annulé.«
De Washington à Kinshasa, en passant par New York, Californie, Boston, Londres, Berlin, Madrid, Bruxelles, Paris, Francfort, Genève, Pékin, Kampala, Nairobi, Lusaka, Dar es Salam, Harare, Addis-Abeba et Pretoria, Julien Paluku est au centre d’une diplomatie active menée contre cette guerre d’agression sous le leadership du Chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Avec la Cellule de communication du ministère du Commerce extérieur