Une équipe de la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) est annoncée dans les tout prochains jours dans le territoire de Rutshuru, (Nord-Kivu). Et ce, dans l’objectif de poursuivre les enquêtes sur les massacres des civils signalés à Kishishe, dans le groupement Bambo entre le 29 et 30 novembre 2022. Les rebelles pro-rwandais du Mouvement du 23 mars (M23) sont accusés d’être auteurs de ces massacres.
L’annonce de l’arrivée des enquêteurs de la mission onusienne dans cette région a été faite, mardi 9 mai par Mwami Nyamulagha Kikandi 3 Raphaël, chef de la chefferie des Bwito. Cette autorité coutumière précise que les enquêteurs seront conduits par le contingent uruguayen de la MONUSCO qui sera dans la région de Kishishe et Bambo pour cette fin.
« L’administrateur a informé la population de l’arrivée d’une mission des enquêteurs sur les massacres de Kishishe. Cette mission sera conduite par le contingent uruguayen de la MONUSCO. Donc la population doit les accueillir et passer ensemble le un (1) mois des enquêtes », a-t-il dit.
Lundi 8 mai, l’administrateur assistant du territoire de Rutshuru a séjourné à Kishishe. Le colonel Blaise Dimundu Kiase est allé entretenir la population sur l’arrivée de cette mission d’enquêteurs dans l’entité. Il s’est également imprégné des mouvements de retour des civils après le retrait du M23/RDF de cette localité, mentionne le chef de la chefferie des Bwito.
Dans son rapport du 7 février dernier, le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a révélé qu’au moins 171 civils avaient été massacrés par les rebelles du M23/RDF dans la région de Kishishe. Des chiffres livrés après sa deuxième mission d’enquête à Nyanzale, entité située dans les encablures de Kishishe et Bambo.
Peu avant, le BCNUDH et la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) avançaient dans leurs enquêtes conjointes préliminaires de décembre qu’au moins 131 civils dont 17 femmes et 12 enfants avaient été tués par le M23 à Kishishe et Bambo.
Dans ce rapport, les deux organisations onusiennes ont déclaré que les M23 auraient tenté d’enterrer eux-mêmes les corps des victimes, dans la tentation de destruction des preuves.
RTPA.CD