Le Bureau d’études et d’appui au développement du territoire de Walikale (BEDEWA) dresse un bilan de 34 civils tués depuis le début des combats entre les rebelles du M23 et les FARDC et leurs alliés, le 20 octobre dernier dans les villages de Kalembe et Ihula en secteur de Wanianga dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu).
Dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 28 octobre à Goma, cette organisation fait savoir que les 34 civils ont été tués respectivement dans les villages Ihula (20), Kalembe (4) et Mindjendje (10), à côté d’autres blessés par balle. Le BEDEWA rapporte aussi la disparition du notable Kakiri Masiri et l’incendie des maisons à Minjenje.
« On note plusieurs dégâts collatéraux occasionnés par ces conflits armés avec comme bilan provisoire 34 personnes tuées respectivement dans les villages de IHULA (20) KALEMBE (4), MINDJENDJE (10) des blessés par balles, un notable du nom de KAKIRI MISARI porté disparu, des maisons brulées à Minjenje, des déplacements massifs des populations craignant pour leur sécurité », lit-on dans le communiqué du BEDEWA.
Selon cette organisation, près de 15.000 ménages se sont déjà déplacés des villages de Mindjendje, Mpeti, Mera, Malemo et environs suite aux combats entre les rebelles du M23 et les forces gouvernementales. Ces menages sont en débandade, sans abris, nourritures et d’autres moyens de survie.
« Selon les premières estimations, près de 15 mille ménages des villages de Mindjendje, Mpeti, Mera, Malema et ses environs seraient en débandade. Certains dans la brousse sans abris, sans nourritures, les femmes enceintes, enfants, personnes à mobilité réduite, personnes de 3ème âge sont exposés à toute sorte d’intempéries, mieux à la mort. D’autres familles ont pris la direction vers les axes Buhumba, Pinga et Biduri. Celles-ci sont accueillies à Biroga, Iteya, Mbobi, Kilinga, Bikohwa et Buhimba au Nord de la cité de Minjenje. Et à l’Ouest, par les villages Biriba, Buhaya, Ngemito, Burayı, et Pinga Nkasa, Katunga, Bushimoo », a écrit le BEDEWA.
Par ailleurs, le BEDEWA note avec amertume l’insuffisance d’intrants médicaux à l’hôpital général de Pinga, qui accueille les populations blessées par balle et dans d’autres circonstances de déplacement forcé. Il demande au gouvernement congolais de tout mettre en œuvre afin de protéger l’intégrité territoriale et renforcer la sécurité des civils et leurs biens.
Pendant ce temps, plusieurs ménages des déplacés demeurent sans assistance au travers du territoire de Walikale. Le BEDEWA urge les humanitaires et les agences des Nations-Unies sur la nécessité de leur venir en aide.
La Rédaction