L’exploitation du pétrole dans les blocs 4 et 5 du graben Albertine est une menace sur la vie de plus de cinquante mille (50. 000) familles qui dépendent directement du lac Edouard, et du Parc national de Virunga (PNVi) au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. De plus, elle constitue aussi une menace pour la faune et la flore de ces aires protégées ainsi que sur l’ensemble de son écosystème.
Cette réflexion est du Bureau d’écologistes pour impacts environnementaux (BEIE), une organisation issue de la société civile réagissant à un communiqué du 6 mai dernier, du ministère des Hydrocarbures, annonçant un report des dates limites des dépôts des candidatures concernant l’appel d’offres sur la vente des 4 blocs pétroliers du Graben Albertine.
Cette organisation oeuvrant dans le domaine de l’environnement, rappelle la loi numéro 14 concernant les aires protégées à son article 25 interdisant des projets incompatibles aux objectifs de la conservation de la nature.
Pour le BEIE, les conséquences de l’exploitation du pétrole sur la faune et la flore dans le Parc des Virunga et en particulier sa menace sur le lac Edouard et ses populations riveraines devraient avant tout attirer l’attention du gouvernement. Il invite l’État congolais à revenir sur cet appel au profit de la population environnant le Parc national des Virunga.
» Le projet d’exploitation du pétrole dans le sept (7) aires protégées est une grande menace qui va toucher la faune et la flore ainsi que les communautés riveraines qui bénéficient des ressources du lac Édouard « , a indiqué mercredi, l’écologiste Joël Kabwasa coordonnateur du BEIE dans le territoire de Rutshuru.
Il sied de rappeler que l’appel d’offres pour trois blocs gaziers avait été lancé fin juillet, en même temps que pour 27 autres blocs pétroliers. Le dépôt des candidatures pour ces derniers « s’est poursuvi jusqu’au 29 janvier 2023 », avait précisé le ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu.
Au total, ils sont treize, les sociétés ou consortium à avoir manifesté leur intérêt pour trois blocs gaziers du lac Kivu, dans l’Est de la RDC, lors d’un processus d’appel d’offres que le gouvernement a promis « public, transparent, impartial et concurrentiel ».
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