La société civile coordination territoriale de Walikale (Nord-Kivu) alerte sur des conditions de détention dégradantes au sein de la prison centrale de ce territoire et du cachot de l’auditorat militaire. Cette dénonciation est contenue dans son rapport de monitoring publié le 12 mai dernier. Dans ce rapport, les forces vives de Walikale signalent également le retard dans les traitements des dossiers dont essentiellement des prévenus militaires et policiers plus nombreux que les civils au sein de cette prison.
La société civile retrace, dans son rapport, les conditions de vie et détention déplorables au sein de la prison centrale de Walikale et du cachot de l’auditorat militaire.
Elle cite notamment le non-respect des conditions de vie des détenus qui accroît les cas des décès dans cette prison, l’insuffisance des cellules de détention, la carence alimentaire, le mauvais état des infrastructures de base dont des toilettes, douches, robinets, et l’absence de la cellule de détention des femmes.
A cela s’ajoute le retard exagéré dans la tenue des chambres foraines selon les procédures judiciaires, étant donné que sur les 158 détenus, au moins 148 attendent être fixés sur leurs sorts y compris une femme allaitante et des personnes vivant avec handicap, rapporte la société civile.
Ceci étant, les forces vives de Walikale préconisent, tout d’abord, la réhabilitation de la prison centrale de ce territoire en vue d’une amélioration des conditions de vie des détenus dans l’espoir de garantir, ainsi le respect des conditions de détention.
Elles plaident, ensuite, pour l’approvisionnement régulier de cet établissement pénitentiaire en vivres, la convocation dans le délai des audiences publiques et d’autres procédures judiciaires afin d’espérer au désengorgement de cette maison de correction.
La société civile de Walikale exprime, par ailleurs, la nécessité de la mise en place d’une structure sanitaire au sein de la prison centrale de ce territoire, devant tout le temps prendre en charge des cas des maladies régulièrement notifiés au sein de cette maison carcérale, ce, suite aux mauvaises conditions de vie.
Dans son rapport, la société civile de Walikale a révélé que les détenus de la prison centrale de ce territoire ne mangent qu’une fois le jour.
La Rédaction