La zone de santé de Mandima en territoire de Mambasa (Ituri) demeure l’épicentre de l’épidémie de rougeole. A cette menace sanitaire s’ajoute l’insécurité accrue entretenue par des groupes armés locaux et étrangers.
Les personnes les plus touchées sont des enfants de moins de 10 ans qui manifestent des petites taches rouges sur tout leur corps. Le médecin chef de zone, le docteur Job Bakwata parle des plaidoyers engagés jusqu’ici auprès des partenaires, de l’autorité provinciale et de bonnes volontés pour une prise en charge des cas affectés de rougeole.
Il dit attendre la vaccination en vue d’aider les familles qui éprouvent des difficultés à atteindre les structures sanitaires faute des moyens.
« A notre niveau nous continuons à prendre en charge des cas qui nous viennent au centre de santé et à faire des sensibilisations, mais ce que nous attendons de plus c’est la vaccination. […] Il y a certains cas qui restent dans les ménages et nous ne savons pas leur issue. C’est pourquoi nous plaidons à ce qu’on vienne nous appuyer à organiser une vaccination de masse pour atteindre les enfants dans les ménages et villages les plus reculés« , a indiqué le docteur Job Bakwata qui indique également qu’il se ressent un besoin en kits de prise en charge pour limiter dans un court délai la propagation de cette épidémie.
Les autorités sanitaires plaident pour une intervention urgente du gouvernement et ses partenaires afin de limiter la contamination à travers notamment la vaccination.
Au delà de la santé, c’est aussi la précarité de la situation sécuritaire qui caractérise cette zone de santé. A Mandima tout comme sur l’ensemble du territoire de Mambasa, des déplacés affluent de partout fuyant les atrocités dans les zones sous menace des groupes armés. Une situation à la base d’une crise humanitaire dans la région.
Mbelesi Voyage