Au moins huit (8) localités de la chefferie des Baswagha dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu) restent sous contrôle des miliciens Maï-Maï depuis plusieurs mois maintenant. Il s’agit notamment des localités de Kasinga, Vusamba, Muhangi, Makoko, Masumo, Musasa, Kasiyiro, et Lutambi.
Selon des sources concordantes jointes dans cette entité coutumière, c’est depuis le mois d’août 2022 que la chefferie des Baswagha fait face à un nouvel activisme accru des groupes armés locaux dont le FPP/AB du général autoproclamé Kabido, le Yira et l’UPLC. Ces groupes armés s’affrontent régulièrement afin de régner en maître dans ces entités.
Depuis décembre 2022, des récurrents affrontements sont signalés entre les différentes factions Maï-Maï dans les localités de Muhangi, Makoko, Kasinga et Vusamba. Ces entités qui étaient sous contrôle du groupe armé FPP/AP sont passées sous le contrôle des miliciens Yira.
A en croire des sources civiles locales, des miliciens du groupe FPP/AP seraient en train de renforcer leurs effectifs aux alentours de la localité de Musasa, à une vingtaine de Km à l’Ouest de l’agglomération de Kimbulu-centre. La finalité de ces miliciens seraient de relancer les offensives contre les éléments du groupe Yira afin de reprendre le contrôle des localités de Muhangi, Makoko, Masumo, Musasa, Kasiyiro, Lutambi et Kasinga et Vusamba. Cette situation plonge les populations civiles dans un écartement total.
Les activistes des droits humains et acteurs de la société civile du territoire de Lubero demandent aux autorités militaires de se pencher également sur ce climat sécuritaire qui prévaut dans la chefferie des Baswagha. Ils redoutent que cet activisme accru des groupes armés entraîne la population locale dans une disette et déséquilibre le secteur économique local faute d’accès aux champs.
Pour le moment, les habitants des localités contrôlées par les groupes armés sont soumis au payement d’un jeton mensuel. Il est accompagné d’autres taxes illégales et des travaux forcés. Cette situation est à la base de la précarité de la vie dans les zones rurales où l’économie ne repose que sur l’agriculture.
La Rédaction