Le Centre de santé Ngeleza situé sur la route Butembo-Luotu dans le groupement Buyora, en chefferie des Baswagha dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu) a notifié, soixante et un (61) cas de fièvre typhoïde et vingt et un (21) cas de diarrhée au cours du premier trimestre de l’année en cours (2023). Ces statistiques inquiétantes révèlent une hausse du taux de ces pathologies dans cette entité comparativement à la précédente année où la structure n’a notifié que quelques cas de ces maladies.
En plus de ces maladies, c’est aussi les maux de ventre dû aux vers intestinaux qu’accuse la population de ce coins. L’infirmier titulaire de ce Centre de santé a indiqué, le weekend dernier, que le taux de prévalence de ces maladies a beaucoup évolué les trois derniers mois.
Le manque d’eau potable, le non-respect de mesures d’hygiène tel que le lavage régulier des mains sont les causes principales de ces maladies. Aussi, des habitants se donnent à la consommation des aliments crus voire non lavés aux champs ce qui accroît ces pathologies.
« Les maladies les plus menaçantes sont la diarrhée et la fièvre typhoïde, nous pouvons aussi y ajouter les vers intestinaux. En majorité, ce sont les adultes qui constituent la cible pour la fièvre typhoïde, par ailleurs, la diarrhée attaque et les enfants et les adultes. Chez les enfants la fièvre typhoïde passe parfois inaperçue. Nous avons enregistré 30 cas au mois d’avril, 13 cas au mois de mars et 18 cas au mois de février. Pour la diarrhée 8 cas en Avril, 6 cas en mars et 7 cas en février. Les jours passés on pouvait faire même une année sans prendre en charge un malade présentant la fièvre typhoïde. Alors que ça nous inquiète de voir que cette maladie prend de l’ampleur dans cette partie », a reconnu l’IT Kataliko Mulyange.
Avant d’appeler la population à plus d’engagement dans la pratique des mesures d’hygiène, l’Infirmier titulaire du C.S Ngeleza regrette que les habitants se donnent à la consommation immodérée des aliments crus et non lavés en milieu champêtre. Il plaide aussi pour une nouvelle adduction d’eau dans ce milieu en vue de soulager le besoin de la population.
« Notre addiction d’eau n’est plus efficace surtout qu’elle date de longtemps vers les années 2003 et 2006. C’est ainsi qu’elle expose la population aux dangers, il faut la réhabiliter dans l’urgence. J’appelle les habitants à tenir compte des mesures édictées par le corps soignant », a-t-il ajouté.
Il sied de noter qu’une grande partie de la population de Ngeleza au pied du mont Lubwe pratique l’agriculture. Elle consomme l’eau qui coule de cette montagne depuis des années. La dernière addiction d’eau potable dans l’entité date de 2003 et 2006. Sa réhabilitation demeure une nécessité.
Mbelesi Voyage