Les forces vives de la cité de Lubero, (Nord-Kivu) invitent les autorités compétentes à mettre fin à l’activisme des groupes armés qui contraignent les cultivateurs à abandonner les milieux ruraux et leurs champs. Ce plaidoyer de la société civile fait suite à la hausse de prix des produits alimentaires dans cette Cité.
Cette structure citoyenne qui s’est confiée à RTPA.CD, lundi 24 octobre craint que l’insécurité entretenue par des groupes armés dans les environs de la Cité de Lubero asphyxie les populations locales, qui n’ont plus accès facile à leurs champs.
» Ceux qui pouvaient se donner pour la récolte ont abandonné les milieux d’approvisionnement car on leur taxe par récolte, par étalage, les portions. A part les taxes il faut qu’on paye aussi les barrières, les jetons mensuels. Il y a plus des bouches à nourrir mais les producteurs n’y sont plus, on est entrain de circuler à Lubero Centre, on ne sait plus sur quel pied danser. C’est un cri d’alarme que nous lançons, on a déjà même alerté l’autorité locale on attend la suite », a dit Joseph Mahamba président des forces vives dans la Cité de Lubero.
Entre-temps, des produits alimentaires dont principalement la farine du manioc, le maïs et le haricot connaissent une hausse de prix sur le marché local. Une mesurette de la farine de manioc est passée de 1000 à 1200 francs congolais et de 350 à 500 francs congolais et 1Kg de 500 à 1000 francs congolais respectivement pour le haricot et le maïs.
Quelques fournisseurs des denrées alimentaires à Lubero Centre expliquent cette situation par l’activisme des miliciens dans certains villages d’approvisionnement en produits vivriers. Ils parlent des éléments armés qui imposent des taxes illégales aux cultivateurs et autres civils, empêchant ainsi le bon déroulement des activités champêtres et d’évacuation des produits agricoles vers les grands centres de consommation.
Notons que plusieurs entités de la partie Sud Ouest du territoire de Lubero sont occupées par des factions Maï-Maï. Celles-ci sont accusées de plusieurs exactions contre les populations civiles, dans les chefferies des Baswagha, Bamates et Batangi.
Mbelesi Voyage