En depit de l’apparition de l’épidémie de l’anthrax dans le secteur lac du Parc national des Virunga (PNVi), les activités de pêche se déroulent normalement dans la pêcherie de Nyakakoma, située sur la côte Est du lac Édouard dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Des pecheurs locaux observent quelques mesures de prévention contre cette épidémie.
Selon le président du comité des pêcheurs de Nyakakoma, monsieur Kambasu Malonga Jeredy, depuis l’apparition de cette épizootie, les pêcheurs ont été obligés de se retirer de la baie de Kagezi à l’embouchure de la rivière Ishasha jusqu’à Chapa sur le lac, à près de 7 kilomètres de la zone suspecte.
« Nous avons demandé à nos pêcheurs de ne pas toucher tout animal retrouvé mort. Ils ne doivent plus utiliser l’eau du lac. Ils doivent se munir de bidons d’eau de réserve pendant leurs activités sur le lac », indique-t-il.
Néanmoins, le président du comité des pêcheurs de Nyakakoma évoque des défis liés surtout à l’accès à l’eau, ce qui constitue un risque de contamination pour la population de cette pêcherie. Il plaide pour l’implication de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
« À Nyakakoma, nous n’avons pas d’eau potable, il n’y a pas d’adduction d’eau. Nombreux habitants utilisent l’eau du lac pour la vaisselle, les travaux de ménage, tandis que d’autres se servent de cette eau du lac pour boire. Nous demandons à nos grands partenaires de nous amener des forages », explique-t-il.
Le 8 avril dernier, l’Institut national pour la conservation de la nature (ICCN) avait alerté les populations riveraines du Parc des Virunga sur l’apparition de l’anthrax, une maladie contagieuse qui frappe les espèces sauvages. C’était après le décès de près de 50 hippopotames sur la rivière Ishasha, selon plusieurs sources.
La rédaction