C’est une nouvelle ère qui commence à la prison centrale de Mambasa (Ituri) où des avancées significatives sont marquées pour les trois dernières semaines de fin avril et début mai 2023, et ce, dans la « prise en charge » sanitaire des détenus malades.
La très médiatisée prison centrale de Mambasa était accusée notamment de « référencement tardif » des malades vers l’hôpital Général situé dans ses environs. Un problème auquel le nouveau directeur de cette maison carcérale semble trouver des remèdes.
Après qu’il a répertorié les détenus malades, Bolema Kombozi Timothée a indiqué, mardi 16 mai, avoir plaidé auprès de l’hôpital Général pour dépêcher un médecin sur place à la prison en vue de leur prise en charge médicale.
« J’ai instruit à l’infirmier de me faire le rapport de tous les jours afin de voir comment élaborer des stratégies comment on va chercher des voies et moyens pour améliorer leurs conditions. Parmi les stratégies mises en place, c’était d’abord de répertorier tous les détenus malades et de commencer à les soigner d’abord ici sur place. Et parmi les malades il y avait aussi des cas des malnutris, entre autres 62 détenus qu’on avait mis chaque matin sous le go alimentaire de la bouillie, ça nous permet aujourd’hui de voir les conditions de vie des détenus commencer un peu à s’améliorer« , a-t-il déclaré.
Une amélioration saluée par la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), coordination du territoire de Mambasa. Cette structure citoyenne milite pour que « les droits des prisonniers soient garantis ».
Cependant, maître Jonh Vuleveryo, coordonnateur de cette Nouvelle société civile congolaise à Mambasa estime grand-chose reste à faire. Il met en évidence, notamment, la pénurie d’eau potable dans cet établissement pénitentiaire.
« C’est une action à féliciter, tout d’abord de la part des autorités politico-administratives mais aussi de l’administration elle-même de la prison de Mambasa qui fournit plus d’efforts afin de garantir les droits des prisonniers au sein de cette maison carcérale. Néanmoins, il y a toujours des failles comme depuis approximativement trois semaines, nous sommes alerté sur la rareté de l’eau potable au sein de la prison, ce qui est encore un défi à relever par rapport à ce que les détenus sont en train de vivre aujourd’hui« , dit-il.
Des décès en cascade, des évasions, manque d’aliments et conditions de détention inhumaines, voilà autant des difficultés auxquelles la prison centrale de Mambasa a fait face jusqu’au début de l’année 2023.
Pour l’année dernière (2022), la Nouvelle société civile a dénombré plus de 50 cas des décès des détenus suite au « mauvais traitement ». Une situation qui a aussi fait 4 morts en l’espace de moins d’une semaine au début de l’année en cours.
Vérité Johnson