La journée de jeudi 30 janvier a été marquée par des attaques meurtrières des ADF dans la chefferie des Walesse-Vonkutu, située dans le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri. Vingt-huit (28) civils ont été tués lors de trois attaques successives dans cette chefferie.
Selon la CRDH (Convention pour le respect des droits de l’homme), antenne du territoire d’Irumu, les rebelles ADF ont mené des attaques ce jeudi dans les localités de Kathwakasoya, Mataha et Ndalya/Salamu na Bibi. Christophe Munyanderu, coordonnateur de cette ONG-DH, exprime son indignation face au massacre des civils.
« Ces terroristes présumés ADF ont de nouveau tué des civils à Kathwakasoya, à Mataha et dans le quartier de Ndalya/Salamu na Bibi. Pour le moment, il y a un total de 28 civils tués, dont 23 à Kathwakasoya, 4 à Mataha et 1 au niveau de Ndalya sur la RN4« , a-t-il indiqué.
La CRDH souligne que les pertes en vies humaines et les dégâts matériels auraient été énormes sans l’intervention rapide d’un groupe de Wazalendo, qui a pourchassé les rebelles.
Ce groupe a réussi à libérer plusieurs otages, y compris un bébé de 3 ans. La CRDH exhorte le gouvernement central à réagir face à la persistance des massacres de civils dans cette région.
« N’eût été l’intervention de ces Wazalendo, nous aurions assisté à un carnage. Pour le moment, on nous signale qu’il y a eu des otages qui ont été libérés, et c’est grâce à l’intervention de ces Wazalendo. Parmi ces otages figure un enfant d’environ 3 ans dont les parents n’ont pas été retrouvés. Il est gardé et protégé par une dame Muzalendo. Nous voulons que des opérations militaires de grande envergure soient lancées pour mettre fin à l’activisme des ADF. Nous ne comprenons pas le silence du gouvernement face à ces massacres« , a-t-il ajouté.
Au-delà des attaques des Forces Démocratiques et Alliées (ADF), le territoire d’Irumu est également confronté à l’activisme de groupes armés locaux, ce qui pousse de nombreux habitants à fuir la région pour leur sécurité.
Claudine Mulengya depuis Butembo