Six (6) enfants ont été blessés au cours d’une explosion d’un obus survenue la journée de ce mardi 7 février à Bushandaba, une partie de la localité de Ntamugenga dans le groupement Bweza, en territoire de Rutshuru, (Nord-Kivu).
La société civile de Ntamugenga qui livre la nouvelle rapporte qu’il est encore difficile d’élucider les circonstances d’explosion de cet engin de défense militaire. Innocent Tuyisabe son président fait savoir que les victimes ont été d’urgence conduites au centre de santé local pour une prise en charge médicale. Il précise que les blessés graves ont été transférés à l’hôpital général de référence de Rutshuru.
« C’était aux environs de 12heures, une bombe abandonnée a écrasé au moins 6 victimes, étant des enfants. Toutes les victimes ont été acheminés au centre de santé de Ntamugenga, mais certaines d’entre elles ont été transférées à l’hôpital général de référence de Rutshuru du fair qu’elles ont été très touchées par les éclats de la bombe à question« , explique-t-il.
La zone de Ntamugenga est l’une des entités du territoire de Rutshuru touchées directement par les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars, (M23). A la suite de ces violences armées, les habitants de ce territoire sont exposés aux risques liés aux restes explosifs de guerre.
Pendant ce temps, la Synergie pour la lutte antimines, (SYLAM), appelle à la prudence, les habitants des provinces de l’Est de la République démocratique du Congo affectées par des violences armées et en proie aux actes terroristes depuis plusieurs années maintenant. Cette structure s’est exprimée le 26 janvier dernier, après une explosion de bombe en pleine ville de Beni.
Dans son communiqué, la SYLAM rappelle que les bombes artisanales, les engins explosifs improvisés et les autres restes explosifs de guerre ressemblent par la forme et la couleur aux objets d’usage courant. Elle demande ainsi aux populations des zones touchées par des conflits armés d’éviter toutes formes de contact avec ces engins, même avec des objets de faible poids.
Il convient de rappeler qu’au cours de la dernière explosion de bombe signalée en cité frontalière de Kasindi, dans le territoire de Beni, le dimanche 15 janvier dernier, au moins quinze (15) personnes avaient trouvé la mort à côté de plus de 70 autres blessées dans un culte de clôture de la campagne d’évangélisation à la paroisse locale de la 8ème CEPAC.
Didy Vitava