Près de mille (1.000) prestataires de santé sont voués à des conditions de vie très précaires dans les zones de santé de Rutshuru et Rwanguba, (Nord-Kivu), depuis l’occupation de ces deux entités du territoire de Rutshuru par les rebelles du Mouvement du 23 mars, (M23), soutenus en hommes et en minutions par l’armée rwandaise, (RDF).
L’alerte a été lancée vendredi 20 janvier par le délégué syndical des infirmiers en territoire de Rutshuru. A en croire Moise Sibabikwa, depuis que les deux (2) zones de santé ont été déclarées sinistrées en décembre dernier, les infirmiers de ces entités sanitaires n’ont bénéficié d’aucune prime en dépit de la gratuité des soins dont bénéficient les habitants. Il explique que cette situation entraine les prestataires de santé dans une vie infrahumaine.
« Pendant toute cette période où nous avons commencé à administrer les soins gratuitement, nous n’avons touché aucune prime ni aucun médicament approvisionné dans notre entité. Dans la zone de santé de Rutshuru et Rwanguba, nous environnons 1000 prestataires qui dépendent de la santé, et toutes ces 1000 personnes, en tout cas imaginez cette catastrophe pour ces familles qui n’ont jamais reçu même un sou pendant ces deux mois », a-t-il fait observer.
Le délégué syndical des infirmiers en territoire de Rutshuru demande au gouvernement congolais de voler le plutôt à la rescousse des prestataires de santé du territoire de Rutshuru. Il plaide également pour le ravitaillement de ces zones de santé en médicaments afin de préserver des vies.
En décembre 2022 dernier, le Cadre de paix, réconciliation et justice (CPRJ) avait alerté sur le risque d’une explosion des cas de mortalité dans les zones de santé sous contrôle des rebelles du M23/RDF suite à leur difficulté de ravitaillement en médicaments.
Pour cette organisation de défense des droits humains active dans le territoire de Rutshuru, le gouvernement congolais devrait, dans l’urgence, aboutir à l’ouverture d’un couloir humanitaire afin de permettre aux structures sanitaires encore fonctionnelles dans le Rutshuru, à accéder aux médicaments.
Claudine Mulengya