Les populations déplacées hébergées autour de la base de la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) à Kitshanga dans le territoire de Masisi demeurent sans assistance et endurent des conditions humanitaires critiques.
Cette alerte a été lancée jeudi 2 février par un activiste local des droits humains. A l’en croire, en dépit du besoin en eau qui est répondu par les casques bleus de la MONUSCO, les déplacés accueillis aux alentours de cette base n’ont pas de nourriture et ne peuvent plus accéder dans leurs champs, occupés par les rebelles du M23 depuis une semaine maintenant.
Il plaide pour l’ouverture d’un couloir humanitaire afin que les besoins humanitaires de cette population soient tant soit peu soulagés.
« […]à l’extérieur de cette base de la MONUSCO il y a maintenant la population. Celle-ci pouvait se rendre dans des champs, apporter des maïs et des cannes-à-secure, mais malheureusement le M23 contrôle déjà les zones où elle se rendait au champ. Donc, nous n’avons plus d’espoir de tenir longtemps ici. Le gouvernement doit trouver un moyen de parvenir l’assistance à cette population« , plaide-t-il.
Selon des sources concordantes, au moins 600 ménages des populations déplacées sont accueillis à la base de la MONUSCO de Kitshanga depuis la chute de cette cité entre les mains des rebelles du M23/RDF.
Ceux qui sont à l’intérieur de cette base sont notamment les journalistes, les activistes des droits humains, des mouvements citoyens et des autorités. D’autres habitants de Kitshanga ont trouvé refuge dans des entités du territoire voisin de Walikale. Ceux-ci n’ont jusque-là bénéficié d’aucune assistance humanitaire de la part du gouvernement.
Claudine Mulengya