Après les groupes armés Front patriotique et intégrationniste du Congo, FPIC et de la Coopérative pour le développement du Congo CODECO en mai et juin 2022 dernier, le Mouvement d’autodéfense populaire de l’Ituri (MAPI) a à son tour présenté son acte d’engagement unilatéral de cessation des hostilités lundi 23 janvier 2023. Une décision prise seulement 1 mois après sa création.
Ce mouvement d’autodéfense dit s’aligner derrière les forces régulières congolaises pour la restauration de la paix dans cette province de l’Est du pays. La seule recommandation du MAPI au gouvernement congolais est de « garantir la protection des populations civiles, longtemps meurtries ».
Dans une série de recommandations, ce mouvement d’autodéfense a également invité le gouvernement congolais à le reconnaître comme tout mouvement d’autodéfense, faciliter la libération de ses membres, ouvrir des enquêtes sérieuses.
Dans leur acte d’engagement signé à Bini, ce mouvement tout jeune, annonce officiellement son adhésion au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, (P-DDRCS).
A la réception de cet acte d’engagement pour la cessation des hostilités, le gouverneur militaire de l’Ituri a rappelé que les auteurs intellectuels des crimes qui se commettent en Ituri ne resteront pas impunis. Le lieutenant général Luboya Nkashama Johnny fait savoir que la documentation de ces faits infractionnels se poursuit sur terrain, et que la justice fera son travail le temps opportun.
Opérant hors le label du Zaïre, selon leur propos, les jeunes du Mouvement d’autodéfense populaire de l’Ituri est la troisième milice basée en Ituri à avoir signé un acte d’engagement de cessation des hostilités. Les deux précédents actes d’engagement souffrent encore d’application car les tueries des civils se poursuivent notamment dans le territoire de Djugu.
Vérité Johnson