La société civile forces vives du groupement Basongora, dans le secteur de Rwenzori en territoire de Beni, (Nord-Kivu), appelle au report des opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs dans les zones sous contrôle des rebelles du M23/RDF dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, dans la partie Est du pays.
Le rapporteur des forces vives de Basongora motive cette démarche par la dégradation continue de climat sécuritaire dans ces territoires. Kasereka Kathavira pense qu’il est difficile d’enrôler la population sur un territoire théâtre des violences armées. Il estime par ailleurs que cette mesure pourrait permettre à la CENI d’éviter de distribuer des cartes d’électeurs aux étrangers.
« Nous savons que c’est une guerre de balkanisation ou une guère d’occupation, si le gouvernement devrait être prudent, il devrait reporter l’enrôlement dans ces zones,
[…] pour qu’après la reconquête de ces zones nous ayons espoir quand-même que les gens qui vont s’enrôler là bas se sont des vrais congolais« , opine-t-il.
La société civile de Basongora souhaite ainsi, que le gouvernement congolais maintienne la pression militaire et diplomatique sur les rebelles du M23/RDF afin que les entités sous leur contrôle recouvrent un climat de paix et de sécurité en faveur des populations autochtones. Elle met cependant le gouvernement en garde contre tout projet de glissement qui serait avalisé par la persistance de l’insécurité dans la partie Est du pays, précisément au Nord-Kivu.
Cependant, au cours d’un bref entretien avec la presse patriarcale ce mardi 7 février, le rapporteur adjoint de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Paul Muhindo Vaghumawa a rassuré qu’une communication officielle relative à ce cette situation interviendra incessamment.
Selon le chronogramme de la CENI, les opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs seront lancées dans la troisième aire opérationnelle le 16 février prochain. Celle-ci inclut les provinces de l’Est du pays dont le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu. Sauf changement, les élections présidentielles couplées aux législatives nationales, provinciales et aux municipales sont prévues en décembre prochain.
La Rédaction